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LA TASK FORCE SE MÉTAMORPHOSE

LA TASK FORCE SE MÉTAMORPHOSE
La task force n’avait pas bonne presse. Certains de ses responsables étaient critiqués d’être d’intelligence avec les pilleurs des richesses gabonaises.

La task force n’avait pas laissé un excellent souvenir à l’opinion gabonais. Son premier responsable, Pierre Dura, comme l’écrit notre confrère de Gabon Review, était soupçonné de corruption et il y avait des doutes sur son expertise ayant entaché sa précédente mission en 2022. Remis à la tête de la taskforce sur les dettes gabonaises par le président de la transition, il n’a pas fait l’unanimité.

Sa mission comme chef de la task force gabonaise sur le règlement de la dette, avait été brutalement stoppée en  octobre 2022. 

Selon le quotidien L’Union la lettre de licenciement justifiait la décision des hautes autorités de mettre fin à cette task force du fait des «nombreux dérapages et récriminations de la part de plusieurs administrations à l’endroit de l’équipe dirigée par l’expert Pierre Duro». 

Le courrier demandait alors à celui-ci de remettre l’intégralité des rapports d’activité réalisés. Il était alors rappelé à Pierre Duro qu'une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption était exigée de lui et lui demandait d’être plus que jamais attentif à toutes formes de pratiques ternissant l’image de l'administration gabonaise. La task force n'avait pas bonne presse dans son mode de fonctionnement. 

L’audit des entreprises sera opéré par des responsables qui sont au-dessus de tout soupçon

Le conseil des ministres qui s’est tenu le 14 mai 2024, a décidé de supprimer le mal à la racine. C’est qu’un projet de décret portant création, organisation de la Taskforce sur les

participations et la dette de l’État, a été pris. Ce projet de décret, destiné à remplacer l'arrêté n°

0001/PT/2023 portant création, attributions et organisation de la Task-force de la Présidence de la Transition pour le contrôle, l’audit et la vérification des dettes intérieures et extérieures, propose plusieurs innovations tout en encadrant le travail de cette unité administrative dans une perspective de renforcement de l'état de droit.

Les choses ne seront plus comme avant. Il n’y aura plus de soupçon de corruption sur un responsable dont la mission principale est de lutter contre la corruption menée par les entreprises les plus puissantes du pays. Les dés ne seront plus pipés d’avance.  Avec le nouveau décret lu par Laurence Ndong, porte-parole, c’est une nouvelle page qui s’ouvre.

 

Par Pamphile EBO

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