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LE GABON ÉMET UN DEUXIÈME EMPRUNT OBLIGATAIRE EN 2024

LE GABON ÉMET UN DEUXIÈME EMPRUNT OBLIGATAIRE EN 2024
L’Etat Gabon a émis ce 27 mai 2024, son deuxième emprunt obligataire de l’année.

Dénommée « EOG multitranches 2024-2030 », cette émission vise à mobiliser 200 milliards de Fcfa sur le marché régional de la Cemac. A l’image de son emprunt de 150 milliards en cours, le Gabon a opté pour des taux variables assortis de plusieurs maturités. Concrètement, l’opération structurée par le duo Building Emerging Markets Securities (Bems) et Attijari Securities Central Africa (Asca), fixe le plafond de la première tranche à 50 milliards à rémunérer à 6,6% sur 3 ans. Une autre enveloppe de 100 milliards étalée sur 4 ans mais un rendement de 6,75% est aussi proposée aux investisseurs. La troisième et dernière tranche, fixée à 50 milliards est pondérée à 7% sur 6 ans de maturité, informe ECOMATIN.

Ce mécanisme innovant va permettre d’élargir la base des investisseurs et d’optimiser leurs rendements sur le risque émetteur. L’opération qui va se clôturer le 27 juin 2024 est la première phase d’un programme destiné à lever 400 milliards de Fcfa. Les fonds recuillis dans le cadre de ces opérations permettront au gouvernement gabonais de matérialiser les projets d’investissement inscrits dans le plan national de développement pour la transition, et d’éponger une partie du stock de la dette intérieure.

Deux hypothèses peuvent permettre d’expliquer cette situation

Il est difficile de prédire le succès de cette opération d’autant plus que le pays a lancé son emprunt obligataire de 150 milliards de Fcfa dénommé « EOG 2024 À Tranches Multiples » qui a connu des fortunes diverses. Initialement prévue le 29 mars 2024, puis prolongée au 29 avril, la période de fin de souscription a une fois de plus été renvoyée au 20 mai 2024. Deux hypothèses peuvent permettre d’expliquer cette situation. La première est le contexte actuel du marché marqué par un resserrement de la politique monétaire par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qui met tout en oeuvre pour ponctionner les excès de liquidités dans les coffres-forts des banques. Après avoir relevé à plusieurs reprises ses taux directeurs, la Beac a suspendu ses injections de liquidités et renforcé ses offres de fonctionnement, selon ECOMATIN. L’institution d’émission monétaire a, entretemps, introduit les Bons Beac qui sont des titres de créances émises sur une courte durée avec des niveaux de rendement assez intéressants. L'objectif étant de restreindre la création monétaire afin de réduire l’inflation qui se situe désormais au-dessus du seuil communautaire (3%). Car les investisseurs ont de manière globale durci leurs conditions d’emprunts, rendant difficile l’accès aux financements.

 

Par Pamphile EBO

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