Après plus de quatre ans passés en prison, les voilà enfin devant des juges pour répondre des actes qui leurs sont reprochés depuis de longues années.

Mais parmi ces accusés, c’est l’absence de l’ancien président Ali BONGO ONDIMBA  qui capte l’attention de la population malgré que son nom soit cité dans chaque dossier plaidé par la défense. 

Une nouvelle justice au visage de l’ancienne ? 

Les accusés ne cessent de plaider leur innocence mais surtout ne cessent de demander la comparution de celui qui était à leur époque "Le Patron". Plus à même d’expliquer comment sous son règne, des fonds dit "publics" pouvaient se retrouver entre les mains de ses collaborateurs ou encore être distribués à sa progéniture et/ou sa famille. Fait marquant, aucun juge n’a jusqu’alors répondu favorablement à cette demande. Les arguments avancés font état des non-pertinences de la présence de l’ancien chef d’état gabonais au procès ou encore d’anciens acteurs présumés de ces faits jusqu’ici encore en fonction dans les arcanes du pouvoir. 
Le Gabon se retrouve alors face à un procès des collaborateurs sans leur chef bien que des documents en possession des avocats de la défense viennent prouver son implication direct et indirect dans les différents chefs d’accusations reprochés aux présumés coupables.

Volonté de dissimulation de plus d’informations ? Volonté de protéger celui qui pourtant a justifié le coup d’état du 30 Août 2023 ? 
La justice à l’heure actuelle ne semble pas se résoudre à faire comparaître Ali BONGO ONDIMBA qui aurait pourtant beaucoup à dire comme le prouve l’interview accordée au journal de nos confrères Jeune Afrique. 

L’affaire Scorpion reste à ce jour pour la majorité des gabonais qui s’exprime via les réseaux sociaux, un jeu de "théâtre" tant aucune réponse concrète n’est apportée sur le fond, mais plutôt des condamnations rendant aujourd’hui les accusés libres sans qu’ils ne puissent de se retourner contre la justice pour détention arbitraire.
Condamnés pour être condamnés ? Le sort des BLA Boys ?

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