LE REVENU PAR HABITANT AUGMENTE EN AFRIQUE, MAIS BAISSE AU GABON
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Gomez Agou, Représentant résident du Fonds monétaire international au Gabon (FMI), qui était accompagné de ses collaborateurs a échangé autour de l'article 4 du FMI publié le 24 mai 2024, en vue de dresser le bilan annuel de leurs activités.
Dans ce diagnostic dressé par le fonctionnaire du FMI, ce qui frappe aux yeux, c'est le recul du revenu par habitant. Par exemple, a-t-il expliqué, en 1990 le Gabonais gagnait 100000 FCFA par mois. Aujourd'hui en 2023, il perçoit 80.000 FCFA soit une baisse de 20 000 FCFA. Dans la même période, dans le reste de l'Afrique subsaharienne, l'habitant qui gagnait 100.000 FCFA touche maintenant 130.000 FCFA. Quand le reste de l’Afrique a progressé, le Gabon a fait marche arrière.
L'endettement est devenu excessif
Le recul du revenu par habitant s’est malheureusement accompagné de l'expansion du chômage, avec un taux élevé compris entre 37% et 40% de la population en âge de travailler. La pauvreté s’est également aggravée. Et le CTRI a hérité de cette situation économique épouvantable qui n’a pas été améliorée pour le moment.
Sur la base des éléments en sa possession, le FMI a expliqué que les ressources pétrolières ont fait preuve d'une mauvaise gestion. Le manque de transparence criard dans la gestion des fonds publics s’est accentué. Et l'endettement est devenu excessif. Pour Gomez Agou, le gouvernement devra avoir des priorités sinon la suite ne sera pas reluisante.
Le FMI préconise au gouvernement quelques mesures telles que : la transparence, la publication des contrats de pétrole et des contrats miniers, la réalisation d’un audit du secteur pétrolier, le renforcement du contrôle et de la gestion des entreprises publiques.
En matière de soutenabilité de la dette, le Gabon doit réduire impérativement le rythme d’endettement du pays qui est effréné. A propos de la diversification de l’économie, le FMI encourage les autorités à s’investir pour lever les obstacles qui s'opposent au décollage du secteur privé.