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10 DÉPUTÉS SE SONT OPPOSÉS AU CODE ÉLECTORAL

10 DÉPUTÉS SE SONT OPPOSÉS AU CODE ÉLECTORAL
Le projet portant modification de la loi électorale en République gabonaise a été adopté malgré l'absence de 10 députés.


Le Projet de loi portant modification de la loi électorale en République gabonaise a été adopté à mains levées le mercredi 19 juin 2024, par les députés de la transition et ce malgré la sortie de salle d’une dizaine de députés boudeurs qui n’ont pas pris part au vote. Il est important de rappeler que les députés sortis de la salle ont rejeté la décision du bureau de l’Assemblée nationale de procéder à un vote à mains levées.

“Nous souhaitions un vote à bulletin secret afin que ceux qui votent non ne soient pas stigmatisés” 

a déclaré Marcel Libama.

Soulignons que le nouveau code autorise le ministère de l’Intérieur d’organiser les élections en lieu et place de l’ancien Centre gabonais des élections (CGE) dont la dissolution a été recommandée par le Dialogue national inclusif (DNI) tenu dans le pays du 2 au 30 avril 2024.

Le projet de loi portant modification de la loi électorale pose problème 

Ne comprenant pas l’urgence de cette loi, les députés mécontents rappellent que

«selon le calendrier de la transition décliné par le CTRI et soumis à la communauté nationale et internationale, l’examen d’un nouveau Code électoral devrait en principe intervenir en janvier 2025, à l’issue de l’adoption de la nouvelle Constitution par référendum en décembre de l’année en cours»

Du côté de la plateforme dénommée " l'Appel d'Angondjé", le projet de loi y relatif adopté en Conseil des ministres ne doit pas prospérer. Mbatchi  Pambou, et son groupe estiment  que ce processus doit s'arrêter car il ne repose sur aucun fondement juridique. Face à cette situation, la plateforme a donc  interpellé le chef de l'Etat à agir pour le bien de la démocratie. 

Selon Geoffroy Foumboula Libeka, ce projet de loi supprime 37 dispositions des articles 162 du code électoral et en modifie 35. Il est question ici de 72 articles sur 162 qui ont été touchés. Ainsi, les articles modifiés font du Ministre de l’Intérieur le gestionnaire et l’organisateur exclusif des élections au Gabon. Aussi, le Ministre de l’Intérieur est l’unique signataire des procès verbaux.

ll faut souligner que cette décision de confier les élections au ministère de l'Intérieur est selon le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, motivé par le constat d’échec du Centre gabonais des élections (CGE) qui, lors des élections générales d'août 2023, s’était illustré par une manipulation scandaleuse des résultats en violation des aspirations du peuple gabonais. 

 

Par Jeromiale ANGUE

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