Le 20 juin 2024, l’équipe de la GR est opposée à celle de la police. La rencontre se dispute au stade Baraka, dans le cadre de la première édition du challenge des forces de défense et de sécurité dédié au président de la transition, rapporte le confrère Gabon All Sport. Trois arbitres FIFA Tanguy Mebiame, Boris Ditsoga et Préscilia Nnoh, classés parmi les trois meilleurs, dirigent la partie. L’équipe de la police ouvre le score et mène 1-0 jusqu’à la pause. 

« Alors qu’un joueur de la GR vient de sortir pour blessure afin de recevoir les soins, il ne sera pas remplacé. Puis un 2e qui se blesse et sort, lui aussi non remplacé. Puis est arrivé le corner du but. L’équipe jouant en infériorité numérique, j’ai dû attendre 40 secondes pour voir la réaction du banc. Sans geste »

raconte l’arbitre agressé, Tanguy Mebiame, à Gabon All Sport.

« Le corner parfaitement tiré trouve la tête de l’avant-centre de la police et marque. But validé. Pris de colère, le banc de touche de la GR se lève et c’est le premier assistant, Boris Ditsoga, qui prendra un coup »

poursuit Tanguy Mebiame qui se dit surpris de voir d’abord un supporter entrer sur le terrain. Puis c’est la pelouse du stade de Baraka, qui est envahie par les militaires en colère qui se dirigent vers lui.

La sécurité des arbitres est prioritaire

Pour l’arbitre Fifa,

« la méconnaissance des lois de jeu et le fanatisme ont pris le dessus ».

Tanguy Mebiame a expliqué à notre confrère qu’il a été roué de coups notamment sur la tête comme en témoignent quelques images partagées sur les réseaux sociaux. Et au moment de l’entretien (17 heures), Tanguy Mebiame disait se sentir bien mais ne devrait pas tarder à aller en consultation, en traumatologie.

Selon les dires de Tanguy Mebiame, la sécurité des arbitres est prioritaire si les organisateurs souhaitent que la compétition poursuive son bonhomme de chemin avec des arbitres FIFA. Il ne pense pas que les arbitres reprendront la compétition si toutes les mesures sécuritaires ne sont pas prises. Il espère que des mesures sanctionnant ses agresseurs seront prises en interne.

Le football soulève des passions parfois débordantes lorsque les enjeux sont importants. Si  le score n’est pas celui que les supporters souhaitent, les arbitres sont les premiers boucs émissaires. Ils subissent des violences verbales et physiques.

 

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