Après avoir fait un rappel historique de l’exploitation pétrolière au Gabon, le président a expliqué  qu’il s’était engagé depuis le 31 décembre 2023, à faire valoir le droit de préemption de l’État pour le rachat de la société ASSALA ENERGY, deuxième compagnie pétrolière au Gabon, dont la production atteint les 52 000 barils par jour.

“ Cette décision obéit au besoin d’améliorer nos recettes, le niveau des réserves de change du Gabon, par conséquent celui de l’ensemble de la CEMAC, et de créer plus d’emplois. Cette action aura pour effet de renforcer notre monnaie commune “”. Cette acquisition rend le Gabon capable d’accentuer l’exploitation de son bassin sédimentaire et d’élever le niveau de ses recettes. “ Nous serons aussi capables de mettre en exploitation d’autres puits pétroliers non exploités à ce jour pour des raisons de stratégie commerciale “. 

Cette opération de rachat s’est déroulée en deux phases

Le Président a ensuite indiqué que cette opération a consisté à franchir deux grands écueils qu'il fallait surmonter. Deux phases qui nécessitaient beaucoup d’argent.

“ Cette opération de rachat s’est déroulée en deux phases. La première a consisté, le 15 février 2024, à la signature du contrat d’achat entre Gabon Oil Company et le fonds de pensions américain Carlyle. Un dépôt de garantie d’environ 123 milliards de FCFA avait été effectué “.  

Le Président de la République a par ailleurs révélé la prouesse financière opérée par l'Etat gabonais pour réussir la seconde phase. 

“ La seconde phase, quant à elle, a consisté à régler, le 21 juin 2024, les 513 milliards de francs CFA restants et 12 milliards de francs CFA de frais de droit de tirage. Cette opération historique pour notre pays a été réalisée sans obérer la dette publique “

Le chef de l’Etat a ensuite signifié qu’il a fallu faire preuve de beaucoup de perspicacité pour boucler cette acquisition avec le savoir-faire des dirigeants  de Gabon Oil Company.

“En effet, le mécanisme ingénieux mis en place pour la réussite de cette opération était articulé autour de Gabon Oil Company (GOC), utilisé comme véhicule financier stratégique au service de notre pays ".

Le Gabon met la main sur un pactole important à l’issue de cette récupération, sur le quart de sa production pétrolière.

“Par cet acte de rachat, le Gabon vient de se réapproprier, 67 ans après, une part importante de son pétrole. Il nous permet désormais de produire 25 % de la production nationale. C’est sans conteste une forme d’affirmation de notre souveraineté “.

Le pétrole représente 60 % des recettes fiscales et 80 % des revenus d’exportation du pays. 

 

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