Une nouvelle mercuriale est entrée en vigueur le 18 mars 2024. A cette occasion le ministère de l'économie avait annoncé que le président de la Transition avait pris 9 mesures pour alléger le panier de la ménagère. Il précisait que durant chaque trimestre, l'État allait subventionner un peu plus de 6 milliards pour lutter contre la hausse des prix et répondre aux besoins urgents des populations gabonaises. Cette nouvelle mercuriale ravit les Gabonais et fait beaucoup de bien à leur porte-monnaie. 

Cependant, du côté de Nestlé Gabon cette nouvelle mercuriale fait plutôt grincer des dents. La responsable de la société gabonaise de produits laitiers est venue présenter au ministre Mays Mouissi, la situation préoccupante de certains produits Nestlé sur le marché local, notamment les produits de lait infantile de la gamme Guigoz. Elle estime que ces produits ne rapportent plus de marge bénéficiaire en raison de son introduction par l’État dans la mercuriale qui fixe ainsi les prix plafonds des produits alimentaires importés et de première nécessité, selon le service communication du ministère de l’Economie et des participations. 

Les produits sont déjà soumis à un taux zéro au cordon douanier

Si cette nouvelle mercuriale allège les foyers, elle plombe donc les bénéfices de Nestlé Gabon. Les prix plafond sont donc un frein au profit de la marque représentée par un oiseau. 

Danièle Awaka espérait un ralliement à sa cause du membre du gouvernement. Cependant son initiative n’a pas eu les effets escomptés. Mays Mouissi, qui traque la vie chère, a indiqué à ses interlocuteurs qu’il

« ne peut ni encourager, ni permettre la hausse des prix des produits présents dans la mercuriale ». 

 

« Ces produits sont déjà soumis à un taux zéro au cordon douanier qui leur a été consenti par le gouvernement de la Transition »

a-t-il assuré. Autrement dit, il y a eu des abattements en sorte que Nestlé Gabon puisse tirer son épingle du jeu.

La nouvelle mercuriale du Gabon est assortie d'un mécanisme permettant aux entreprises de s’en sortir. Les nouvelles autorités veulent protéger plus strictement le marché local en plafonnant les prix.

 

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