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Mays Mouissi ne convainc plus ?

Mays Mouissi ne convainc plus ?
Le jeune ministre de l'Economie et des participations, Mays Mouissi, propulsé à ce poste au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023, attire de plus en plus les critiques à la présidence, favorisant une communication d’effets annonces, visiblement sans grands résultats au regard de la situation économique du pays qui ne cesse de se dégrader de jour en jour.

 Depuis des mois le Gabon peine à convaincre de plus en plus à l’international, malgré les efforts du Président de la Transition pour redorer l’image de son pays, c’est deux agences de notation qui ont dégradé la note du Gabon, depuis le début de l’été.

Après Moody's, c'est au tour de Fitch Racing, de baisser la note du Gabon en raison des risques pesant sur la dette. Tous deux s’inquiètent du remboursement d’une dette de 400 milliards XAF ( 605 millions) qui arrive à son terme en 2025. Bien que contracté sous l'ancien régime, la continuité de service l’exige. Tout ceci confirme de plus en plus la question sur le choix de ce jeune ministre bien que compétent sur les notions économiques semble en difficulté pour porter le passif laissé par Ali BONGO ONDIMBA.

 

 

Une veste trop grande ?

Avant cette nomination, le ministre MOUISSI était connu pour ses passages plateau sur les chaînes de télévision française pour analyser avec une pointe de pessimisme les décisions économiques de l’ancien régime.

Cet ancien banquier puis responsable éthique et conformité dans une grande enseigne de grande distribution française n’avait jamais occupé avant sa nomination de ministre un poste administratif à haute responsabilité, comme c’est le cas de certains cadres qui sont aujourd’hui sous sa charge, à l’instar de Jean Gaspard NTOUTOUME AYI, nouveau Directeur Général de la dette qui cumule à lui seul 12 ans d’expérience dans l’administration publique.

 

Héritier malgré lui d’un état très endetté, qui verra sa dette potentiellement atteindre 73,1 % du PIB à fin 2024 et 78,9 % du PIB en 2025, bien au-dessus des 70 % prévus par les critères de la Cemac quand les prévisions des revenus pétroliers sont en baisse.
Les prochains mois vont demander une meilleure gestion de ce ministère, tant le paysage politique et économique s'annonce délicat.

En plus de ces deux agences de notation, le FMI s'est lui aussi inquiété, du niveau de la dette gabonaise.

 

 Le Représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Gomez Agou

Par Rédaction TV+ AFRIQUE

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