Depuis le 1er juillet 2024, des étudiants du Bangladesh manifestent pour demander l’abrogation d’un système de quotas pour avoir accès à l’emploi dans la Fonction publique qui, selon eux, favorise les personnes ayant des liens avec le parti de la ligue Awami du Premier ministre. 

Ne pouvant plus supporter la pression, le Premier ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, a quitté la capitale Dacca par hélicoptère ce lundi 5 août 2024, accompagné de sa sœur Sheikh Rehana.

Quelque temps seulement après leurs départs, alors que certains célébraient sa démission en brandissant des drapeaux et défilant dans les avenues, d'autres manifestants ont pris d’assaut la résidence officielle du Premier ministre et s'en sont pris aux symboles de son gouvernement et de son parti, saccageant et incendiant plusieurs bâtiments.

Pour apaiser la situation, le général Waker-uz-Zaman, le chef de l’armée du Bangladesh, a déclaré lors d'une adresse à la nation diffusée par la télévision d’Etat qu’il allait former un gouvernement intérimaire. 

 

Bilan sur la manifestation débutée depuis le 1er juillet 

Au moins 300 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en juillet 2024, selon un bilan de l’AFP à partir de données de la police, des responsables et des sources hospitalières.

Dans le pays, un couvre-feu est entré en vigueur et les 3 500 usines ont fermé au Bangladesh, où l’industrie de l’habillement a été le principal moteur de l’impressionnante croissance économique.

D'après des fournisseurs et des organismes de surveillance, l’accès à Internet est coupé de manière généralisée. 

 

---