C'est pour s'enquérir de la situation qui prévaut à la décharge de Mindoubé, dans le 5e arrondissement de Libreville que les ministres de l’Intérieur, de l’Éducation nationale et de la Santé et des affaires sociales du Gabon se sont rendus sur le site  le 4 août . Ils ont tenu à constater d'eux-mêmes le degré de dangerosité auquel sont exposées les populations qui vivent à proximité de cet endroit, et à mesurer le caractère nocif que cet environnement peut avoir sur elles, plus particulièrement  les enfants.

Selon le ministre de l'intérieur Lambert Noel Matha:

“Des mesures avaient déjà été prises pour empêcher les jeunes enfants d’y accéder et le maire du 5^e arrondissement et les commissaires d’arrondissements m’ont confirmé que les mesures avaient été prises”

 

Le danger se trouve dans l'air

Il ne suffit pas de ne pas y accéder pour ne pas être impacter. L'air pollué peut causer de graves dommages dans l'organisme des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes et des personnes malades. Cette pollution peut causer des problèmes cardiovasculaires, des allergies, des crises d’asthme, des conjonctivites, des maladies des bronches, des cancers du poumon ou de la peau, des problèmes de vision, des maladies du sang, des problèmes dans le développement mental de l’enfant, entre autres. Le manque d'aération peut également causer d'autres soucis majeurs tels que l'odeur du renfermé, du fait que les habitants ne peuvent pas laisser les fenêtres ouvertes au risque de laisser entrer de mauvaises odeurs.

La santé ne concerne pas uniquement le corps, mais également l’esprit. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, elle se définit comme : "un état de complet bien-être physique, psychologique et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité".

 

Pourquoi spécifiquement ces trois (3) ministères ?

La présence du ministre de l'intérieur pourrait interpeller sur le trafic qui s'y fait , travail des enfants qui est un délit et la gestion des ordures. Plusieurs personnes y travaillent et y font travailler des enfants également, sa présence serait donc dissuasive face à ses activités informelles. Le ministre  gabonais de l'éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclerc quant à elle  s'y est rendu dans le but de constater la présence effectives de ses mineurs, et se renseigner sur leur situation scolaire. Et éventuellement rencontrer les familles de ces enfants afin de discuter des voies et moyens pour en cas de décrochage scolaire pouvoir les remettre sur le bancs de l'école. Quant au ministre de la santé et des Affaires sociales, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong , sa présence est évidente, la décharge émet des gaz qui sont dangereux pour l'organisme humain. Occasion pour lui sensibiliser sur les dangers de l'absorption des odeurs toxique que rejette cette décharge et mettre à jour le répertoire des personnes vulnérables jusqu'ici  non-couverts par la caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale.

La décharge publique à ciel ouvert  de Mindoubé fonctionne par  brûlage de déchets ce qui entraîne des risques pour la santé pour ceux qui sont exposés directement à la fumée. Les populations bien que sensibiliser aux dangers refusent  encore  de quitter le site. Faut dire que le site de Mindoubé est une mine d'or pour bon nombre d'entre eux.

---