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Justice

JEAN-PAUL KOMANDA DÉMIS DE SES FONCTIONS DE PREMIER PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ÉTAT

JEAN-PAUL KOMANDA DÉMIS DE SES FONCTIONS DE PREMIER PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ÉTAT
Le premier Président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda, a été révoqué de ses fonctions au cours du Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Cité dans l’affaire Webcor ITP, le premier Président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda, a été récemment destitué de ses fonctions au cours du Conseil supérieur de la magistrature. Ce limogeage est lié à l’affaire WebCor ITP dans laquelle Jean-Paul Komanda,  flanqué de Diane Moussounda, directrice générale de l’Agence judiciaire de l’État (AJE), ont été identifié comme les signataires d’un protocole transactionnel qui fait payer un lourd tribut au Gabon.

Le pot aux roses a été découvert par Hervé Patrick Opiangah. En effet, le scandale WebCor ITP a éclaboussé Jean-Paul Komanda et  Diane Moussounda lorsque l’ancien ministre des Mines Hervé Patrick Opiangah a déposé une plainte avec constitution de partie civile, dénonçant une haute trahison contre l’État gabonais. Le protocole transactionnel a condamné le Gabon à verser la bagatelle de 66 milliards de francs CFA à l’entreprise maltaise WebCor ITP, alors que la Cour d’appel de Paris s’était prononcée en faveur du Gabon après une saisine de l’ancien régime. 

 

La supercherie a été attestée par les avocats de l’ancien membre du gouvernement Hervé Patrick Opiangah, Me Gisèle Eyue et Me Jean-Paul Moubembe. L’entreprise WebCor ITP avait été choisie pour la construction du Grand Marché de Libreville, au niveau de l’actuel marché de la Peyrie, dans le 3ème arrondissement de Libreville. Le Grand Marché de Libreville est resté au stade des maquettes. Le marché en question n’est plus qu’un lointain souvenir.  

L’affaire a fait l’effet d’une bombe alors que les nouvelles autorités ont pris le pouvoir pour mettre fin à l’impunité qui s’était érigée quasiment en règle. Les autorités actuelles avaient également annoncé avoir pris le pouvoir pour assainir l’appareil judiciaire et restaurer la crédibilité des institutions de la justice. 

Ce scandale intervient au moment où les nouvelles autorités ont pris plusieurs mesures d’austérité afin de réduire considérablement la facture des dépenses publiques et le train de vie de l’Etat et d’instaurer une nouvelle gouvernance. La révocation de Jean Paul Komanda laisse songeur quant à l’avenir de Diane Moussounda.

Le  Conseil d’Etat et l’Agence Judiciaire de l’Etat ont fait valoir les intérêts d’une entreprise étrangère au détriment de l’Etat Gabonais, seraient passibles selon les avocats d’Hervé Patrick Opiangah, Me Gisèle Eyue et Me Jean-Paul Moubembe, de crime de haute trahison, de concussion, et de fraude fiscale.

 

Par Pamphile EBO

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