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CEMAC: POUR DOPER LA CROISSANCE, LA BEAC DOPE SON OFFRE DE LIQUIDITÉS AUX BANQUES

CEMAC: POUR DOPER LA CROISSANCE, LA BEAC DOPE SON OFFRE DE LIQUIDITÉS AUX BANQUES
En raison du ralentissement économique en vue, la politique monétaire dans la zone CEMAC a changé d'orientation depuis juin 2024 après que la BEAC a revu ses opérations d'injections hebdomadaires de liquidités.

En raison du ralentissement économique annoncé, la politique monétaire dans la zone CEMAC a clairement changé d'orientation depuis juin 2024 après que la BEAC a revisité ses opérations d'injections hebdomadaires de liquidités. Cet assouplissement intervient après un cycle de resserrement monétaire mis en place pour juguler les pressions inflationnistes dans la région.

L’objectif recherché par la Banque centrale lorsqu’elle met en œuvre un programme d’assouplissement quantitatif est d’injecter des liquidités importantes dans l’économie de manière à attiser l’activité économique.

La BEAC veut ainsi renflouer les banques de la zone CEMAC pour doper l'offre de crédit et stimuler la croissance qui devrait ralentir cette année selon ses propres projections. Au cours de la dernière réunion du comité de politique monétaire, la croissance économique de la région a été projetée à 3,3% en 2024 contre 3,6% en début d'année.

C'est ainsi que dans le cadre de ses opérations d'open market l'institution a suspendu les ponctions de liquidités et propose désormais d'injecter toutes les semaines 250 millions de FCFA (423,4 millions USD) dans le circuit bancaire contre 120 milliards de FCFA/semaine en juin 2024, explique sikafinance.com.  

D'une maturité de 7 jours, ces offres permettent à la BEAC de piloter la liquidité bancaire à court terme et d'influencer les taux d'intérêt sur le marché du crédit. L'opération de cette semaine s'est refermée avec sursouscription de 169% . En besoin de liquidités les banques ont sollicité 423 milliards de FCFA sur les 250 milliards de FCFA proposés.

Toutefois malgré la forte demande la « banque des banques » gagnerait à réduire son taux directeur afin de doper l'offre de crédit auprès des agents économiques. Le coût moyen de crédit dans la région est de 9,71% au deuxième trimestre avec des pays qui atteignent 18%, ce qui ralentit l'investissement.

Les taux d’intérêt directeurs sont un instrument puissant de régulation de l’économie. Car leur variation permet d’encourager ou de dissuader l’emprunt bancaire, et donc la création monétaire, à l’origine de l’inflation.

 

 

 

Par Pamphile EBO

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