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Justice

VIVEMENT LE RETOUR DE L'ENQUÊTE DE MORALITÉ AU GABON

VIVEMENT LE RETOUR DE L'ENQUÊTE DE MORALITÉ AU GABON
En 2021, 18 policiers avait été emprisonnés. L'annonce a été lancée par le ministre gabonais de l'intérieur.

Ayant fait montre de plusieurs cas de récidives de comportements véreux, plusieurs autres agents avaient complété la liste en plus des 18 policiers qui avaient été mis en prison. Des sanction qui avaient au final abouti à des blâmes, des suspensions de soldes, des incarcérations allant jusqu'aux révocations.

Devant de tels comportements, le ministre gabonais de l'intérieur Lambert Noel Matha avait exprimé sa colère en présence du haut commandement de la police nationale et des agents de rangs en ces mots:

“mépris du principe d’éthique et de déontologie pourtant clairement connu de chacun et qui sont sensés incarner la noblesse du Corps auquel vous appartenez et du libre choix de « servir sous le drapeau », j’observe que de nombreux agents, par leurs comportements délétères, gangrènent vos rangs, écument les quartiers au moyen d’actes divers d’exactions préjudiciables pour les populations dont votre  mission  principale est  de  les  protéger”

Le ministre est allé plus loin en ressortant les situations que vivent les populations du Grand Libreville, ce qui a été d'un grand regret pour des hommes en uniforme.

“ J’en veux pour preuve, les phénomènes de racket, d’intimidation, d’abus d’autorité, de violences et de voies de faits qui, chaque jour accroissent le seuil de méfiance, d’inconsidération, voire d’animosité de certains de nos concitoyens à l’égard de la Police”

 

Il n'y a plus d'enquêtes de moralité

Dans les années antérieurs, avant toute intégration dans un corps au Gabon, les futurs militaires ou policiers étaient soumis à des enquêtes de moralité. Comme son nom l'indique si bien, une enquête de moralité vise à contrôler les bonnes mœurs d'un individu. Cette enquête discrète et utile permet de se renseigner intégralement sur un individu et ses antécédant, afin de rechercher ce qui peut constituer des situations de faiblesses qui pourraient interférer dans son travail.

En ce qui concerne les corps habillés, le sujet est plus sérieux car ils ont pour mission d'assurer notre sécurité. De ce fait, ils doivent être scrutés de la manière la plus profonde, antécédents familiaux, moralisés, les fréquentations, les dépendances à l'alcool, aux jeux ou à la drogue, leurs comportements, etc. ces informations sont non seulement récoltées auprès de la famille de l'intéressé, mais aussi auprès de son entourage, des inconnus, pour avoir des avis de nature impartiaux.

De nos jours on recrute sans cette enquête. Malheureusement, cela entraine lesdits corps à se retrouver avec des agents qui ne sont pas dignes de leur métier. Ils circulent en situation d'ébriété (saoulent) en uniforme, ce qui est strictement interdit. Ils démontrent que l'on ne peut leur faire confiance, qu'ils ne peuvent intervenir lorsque l'on a besoin d'eux car ils sont occupés à ce pourquoi ils ne sont pas affectés. Les autorités compétentes devraient donc revoir cet aspect du recrutement, afin de redorer l'image des forces de l'ordre et de sécurité, pour ainsi, assurer la protection dont a besoin la population.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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