ENVELOPPE DE 7 MILLIARDS: LES DÉLÉGUÉS SPÉCIAUX DE L'OGOOUÉ -IVINDO SE RETIRENT DU COMITÉ DES MALVERSATIONS
La tension est montée d’un cran dans la province de l’Ogooué Ivindo. En raisons de nombreuses malversations financières, l’ensemble des Délégués Spéciaux de cette province viennent de claquer la porte lors d’une réunion du Comité technique en charge de la gestion de la dotation de 7 milliards offerte par le Président de la République, Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Les populations de l’Ogooué-Ivindo ont été roulées dans la farine. Les délégués spéciaux des quatre départements ne veulent pas être mêlés aux malversations financières en cours dans la province de l’Ogooué-Ivindo sur la dotation présidentielle de 7 milliards destinés à la mise sur pied de projets prioritaires qui ont un impact direct avec le quotidien des Ogivins. Ils s’insurgent contre la pertinence des projets retenus ainsi que la qualité des entreprises sélectionnées. Selon des sources concordantes, le Comité de Pilotage a voulu impliquer les délégués spéciaux dans les décaissements douteux ayant déjà été opérés sur cette ligne budgétaire au trésor public de Makokou. Quel ministre a ordonné le décaissement des fonds ? Quelles structures hospitalières auraient reçu plus de 200 millions de FCFA de produits pharmaceutiques ? En quoi l’achat d'huile et de friperie peut servir pour le développement des communautés locales ? Autant de questions qui malheureusement ne trouvent pas de réponse selon 7 jours Info.
Pourquoi les délégués spéciaux n’ont pas été associés en amont de cette chaîne de dépenses ? Pourquoi vouloir les faire signer sur des ordres des décaissements dont ils n’ont ni la preuve des dépenses ni la direction réelle des dépenses ? S’interroge l’un d’entre eux.
Face aux difficultés d’obtenir des explications claires à ces questions, les délégués spéciaux des départements Makokou, Ovan, Booué, Mekambo en ont eu ras-le-bol. Ils ont quitté la salle et ont laissé Mme Christiane Leckat, le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo et les techniciens du programme des nations unies pour le développement (PNUD) continuer à s’enfoncer dans les détournements des deniers publics. Une situation qui jette le discrédit sur le CTRI.
Le collège des délégués spéciaux de la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est), a décidé ce lundi 30 septembre 2024, à Makokou, de se retirer du comité technique de gestion de l’enveloppe de 7 milliards FCFA allouée par le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, précise l’Agence gabonaise de presse.
Selon une source proche du dossier, le collège qui regroupe les délégués des quatre départements a indiqué : « que certains projets choisis par les populations ont été supprimés par le comité de pilotage », sans s’en référer au comité technique, alors que ce sont des projets à fort impact social, tel que souhaité par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.
Ce comité de pilotage est composé des ministres originaires de la province, du gouverneur et des responsables des secteurs éducation, santé, entre autres.
Selon la même source, l’option du Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD) comme partenaire n’est pas une obligation et paraît plus onéreuse et dégage une odeur de fausses facturations.
« Ce sont les responsables politiques de la province qui ont confié la gestion de ces fonds au PNUD », a ajouté la source, notant que cet organisme exige « des frais d’études, des frais d’architecte pour réfectionner une école », par exemple.
Le collège des délégués spéciaux qui représente les populations pointent les errements du comité de pilotage concernant notamment la suppression des projets de transport des produits des populations, des outils de production de toutes les collectivités locales.
Au cours de sa tournée républicaine dans la province de l’Ogooué-Ivindo en mars 2024, le président Brice Clotaire Oligui Nguema avait alloué une enveloppe de 7 milliards FCFA pour la réalisation des projets à fort impact social dans la province. Sept mois après, aucun projet n’est sorti de terre, confirme l’AGP. Une chose est certaine, les population de l’Ogooué-Ivindo ont été flouées.