SERVITUDE MODERNE DANS LE SECTEUR PÉTROLIER
Dans cette vidéo, un collectif de travailleurs décrit des journées interminables, l'absence de sécurité, le non-respect des droits sociaux et la pression psychologique constante qui pèse sur eux. À ces revendications s'ajoute un autre problème : le silence du ministre du Pétrole, Marcel Abéké, face aux souffrances exprimées par les travailleurs.
Ces pratiques rappellent une forme de servitude moderne, où les droits des travailleurs semblent mis entre parenthèses.
« Nous travaillons jusqu'à 18 heures par jour, sans jour de repos. Nos contrats sont renouvelés tous les mois, nous vivons dans une insécurité totale »
confie un ouvrier dans la vidéo. Ces témoignages poignants montrent des vies marquées par la précarité, sans garanties ni stabilité pour ces travailleurs qui pourtant portent l'un des secteurs les plus lucratifs de l'économie nationale.
Les syndicats existent, mais peinent à faire valoir les droits des travailleurs face aux grandes entreprises pétrolières, souvent étrangères, qui se montrent peu enclines à négocier. Les tentatives de grève sont régulièrement étouffées, les dirigeants d’entreprises exerçant une pression importante ou bénéficiant de la complicité de certaines autorités pour contenir toute protestation.
La législation gabonaise garantit pourtant des droits fondamentaux aux travailleurs, mais elle semble rarement appliquée dans le secteur pétrolier. Les inspections du travail, censées contrôler les conditions de travail et le respect des normes, se font rares dans les compagnies pétrolières. Le manque de suivi et de contrôle de la part des autorités aggrave encore la situation, permettant aux abus de se perpétuer en toute impunité.
Le secteur pétrolier gabonais se trouve à la croisée des chemins. Alors que le pays continue de dépendre lourdement de cette ressource pour son économie, il devient urgent de mettre un terme à l’exploitation des travailleurs qui en sont le moteur. Le ministre du Pétrole, Marcel Abéké, est interpellé par ces ouvriers et par l’opinion publique pour mettre fin aux abus et pour veiller au respect des droits de ceux qui travaillent dans des conditions aussi difficiles.
Face à ce contexte, une prise de responsabilité et un engagement ferme des autorités sont nécessaires pour garantir des conditions de travail dignes et sécurisées dans le secteur pétrolier. Un changement est attendu pour faire respecter les droits fondamentaux des travailleurs gabonais, trop longtemps ignorés au profit de bénéfices immédiats.