RENFORCEMENT DU CADRE JURIDIQUE DANS LA LUTTE ANTI TABAC
La lutte contre le tabagisme reste un chantier préoccupant pour les autorités sanitaires, c'est dans ce cadre qu'un atelier a été organisé à l’hôtel boulevard, dans le cadre de l'initiative de la représentation de l'Organisation Mondiale de la Santé relevé par la présence du secrétaire général du ministère de la santé Patrice Ontina. L'ordre du jour a consisté au renforcement des mesures anti tabac sur le territoire national pour permettre aux acteurs de la lutte contre la consommation de Tabac de faire un contre poids aux tactiques agressives de l'industrie du Tabac.
L'objectif visé est de pouvoir contrer et détecter les pratiques, les agissements sournois de l'industrie du Tabac, à travers ses tromperies. Une substance attirant chaque jour de nouveaux consommateurs en dissimulant les dangers de la Nicotine et de renforcer le cadre juridique relatif à l’interférence de l'industrie du tabac dans les Politiques de santé publique.
L'expert de l'OMS Casimir Manzengo Mingiedi a encouragé le gouvernement gabonais à continuer à limiter les interactions avec l'industrie du Tabac, en rejetant les offres des partenariats et accords non contraignants.
Un cadre juridique définit
Au regard de tous les efforts consentis, il faut se dire que le Gabon est l'un des pays de la sous-région qui lutte efficacement contre l'emploi abusif des substances nocives à l’être humain. C'est pourquoi dans sa lutte anti tabac, il a prévu dans son ordonnance juridique un texte visant à interdire l'usage incontrôlé du Tabac.
Cette interdiction réside à l'Art 19 Loi n°006/2013 du 21 août 2013 portant instauration des mesures en faveur de la lutte anti tabac en République Gabonaise et dispose que :
Il est interdit de fumer dans les locaux et véhicules à usage collectif suivants : établissements préscolaires, scolaires et universitaires ; établissements hospitaliers ; autres structures sanitaires ; salles de spectacles, de cinémas, de théâtres, de concerts ; salles de sports ; bibliothèques ; ascenseurs ; abribus ; services publics ; édifices publics et administratifs ; véhicules de transport en commun (bus, taxis et autres véhicules transportant deux personnes ou plus) ; halls et salles d'attente d'aéroports, de gares routières et autres transports en commun ; les aires communes des immeubles d'habitation, que ces immeubles soient détenus en copropriété ou non ; les tentes, chapiteaux et autres installations semblables montés de façon temporaire ou permanente et qui accueillent le public ; tous les autres lieux fermés qui accueillent le public. Les interdictions de fumer doivent faire l'objet de signalisations apparentes.
Cependant, cela ne suffit pas à endiguer le phénomène. Il faut compléter ce texte par des mesures de répressions strictes car l'on constate toujours que plusieurs personnes continuent de fumer dans les espaces publics, sans se soucier des dommages qu'ils peuvent causer à autrui. Ce texte est à prendre en considération. Le gouvernement gabonais, désireux de veiller à l’application de ces prescriptions légales, prévoit des poursuites judiciaires à l’encontre de quiconque enfreindrait cette règle opposable à tous. Seulement, partant du postulat selon lequel la loi pénale d’interprétation stricte, le juge gabonais gagnerait à veiller à ce que cette loi ne soit pas attentatoire aux principes de la légalité de délit et des peines, en définissant de manière expresse une peine. Sans quoi, les poursuites judiciaires pourraient être revêtues à caractère ambiguë. Pour l’heure, les atteintes liées à la consommation du Tabac en publique sont assimilables à la mise en danger d’autrui, qui est une infraction grave.
Aussi , les jeunes sont de plus en plus exposés car il n’y a pas d'affiche légale déterminant la limite d'âge pour utiliser ces produits dangereux pour la santé des personnes.
C'est pourquoi le législateur, avec l'appui des acteurs de la lutte contre le tabagisme doivent prévoir des mesures de dissuasions et de régulations des consommations de Tabac.