AZUR GABON : LES AGENTS RÉCLAMENT 58 MOIS DE SALAIRE IMPAYÉS
L'agence de téléphonie mobile Azur United States Africa Network Gabon de la filiale du groupe ( Bintel ) qui avait acquit en 2009 une licence auprès de l'ARCEP n'a toujours pas soldé les comptes des anciens agents au Gabon , une situation qui selon le représentant du collectif perdure depuis des années .
Histoire de l'agence Azur
C’est en octobre 2009 qu’Azur, détenu à 75% par le groupe de Bahrein Bintel, avait lancé son réseau de téléphonie mobile au Gabon, devenant ainsi le 4e opérateur du pays après Airtel, Libertis et Moov. Ayant obtenu une licence d’exploitation pour 15 ans à 20 milliards de francs CFA, l’opérateur espérait dépasser les 100 000 abonnés à long terme. Directeur général à l’époque, Bruno VALAT ne manquait pas d’ambition. Malgré la bonne volonté affichée par ses responsables et la cession des parts de Bintel au Congolais Jean Bruno OBAMBI (non déclarée aux autorités gabonaises), Azur-Gabon n’aura finalement vécu que huit ans.
Dès 2016, la société a été confrontée à de sérieuses tensions de trésorerie jusqu’à la démission, le 8 novembre 2017, de Jonas VANE KRINGER. Et en 2018, la chute de l’opérateur de téléphonie mobile était désormais inévitable.
La chute de la maison de téléphonie mobile
Des mois avant le retrait de sa licence par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Usan Gabon ne parvenait plus à payer régulièrement les salaires de ses employés. La société a plus d’une fois été confrontée à des grèves initiées par ses employés pour réclamer le paiement de leurs arriérés de salaires. En janvier 2019, Usan Gabon a en effet été condamné par le tribunal de première instance de Libreville à verser une provision de 500 millions de francs CFA à ses anciens employés. Cette décision de justice était assortie d’une astreinte comminatoire. En clair : la société a été soumise à l’obligation de payer 100 000 FCFA par jour de retard à compter de sa signification de la décision du tribunal.
Trois ans après la décision du tribunal de Libreville, les anciens agents d'Azur Gabon attendent toujours que leur ancien employeur s'exécute . Ils réclament 58 mois de salaires impayés.