Dans un courrier écrit par la présidente du Syndicat des pharmaciens du Gabon, Dr Sandrine Itou-Y-Maganga, les patients gabonais ont reçu comme un choc le dépôt d'un préavis visant la suspension des prestations de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Cette décision serait motivée par l'accumulation de plusieurs années d'arriérés de paiements dus aux officines, une situation qui affecte gravement le fonctionnement des pharmacies. 

Audrey Christine Chambrier Voua, qui avait pris la direction de la CNAMGS le 5 décembre 2023, s'était fixée pour objectif de rétablir un climat social apaisé au sein de l'institution et de renforcer la confiance entre la CNAMGS et ses partenaires. Cependant, ce nouvel épisode tendu entre la CNAMGS et le Syndicat des pharmaciens témoigne des défis persistants et de son impuissance à résoudre l’équation à plusieurs inconnus. Dans un courrier adressé à Audrey Christine Chambrier Voua, Dr Sandrine Itou-Y-Maganga a indiqué que les prestations seraient suspendues jusqu'à ce que les arrivées soient réglées.

« C'est avec regret que nous déposons ce préavis de suspension des prestations, qui prendra effet dès le mardi 12 novembre 2024 »

a écrit le Dr Itou-Y-Maganga.

« L'incapacité de la CNAMGS à respecter les modalités de règlement convenues avec les prestataires démontre l'urgence de revoir le fonctionnement de cette institution »

a-t-elle indiqué. Cette situation devrait engendrer des difficultés pour la prise en charge des patients et affecter l’état psychologique et physique des assurés. 

Dans l'optique de garantir un accès aux soins de santé de qualité à la population gabonaise, le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exhorté à une réforme des processus internes. Le Syndicat des pharmaciens, par la voix du Dr Itou-Y-Maganga, a également appelé la directrice de la CNAMGS à plus de réactivité, demandant notamment un règlement mensuel régulier, avec un délai maximum de 30 jours après dépôt de la facture. Le syndicat espère également que 60 % des sommes dues pourront être versées dans les meilleurs délais. 

Alors que des milliers de Gabonais dépendent des services de la CNAMGS, les regards sont désormais tournés vers Audrey Christine Chambrier Voua, dans l'espoir qu'une solution rapide soit trouvée pour éviter une paralysie du secteur pharmaceutique.

 

---