64, 4 % : TAUX DE PRÉVALENCE HOSPITALIÈRE DES AVC
Le 29 octobre 2024, la Journée mondiale de l'accident vasculaire cérébral (AVC) a été marquée par des événements et des campagnes de sensibilisation à travers le monde. Au Gabon, la prévalence hospitalière de cette pathologie a atteint 64,4 % en 2022.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l'AVC comme une apparition soudaine de signes de dysfonctionnement cérébral localisé ou global, dont les symptômes durent plus de 24 heures et peuvent conduire à la mort. Cette journée vise à sensibiliser l'opinion publique et à encourager les actions de prévention et de prise
Au Gabon, le ministère de la Santé a profité de cette journée pour dresser un état des lieux préoccupant de l'incidence des AVC dans le pays.
« Les statistiques sont alarmantes », a souligné un responsable du ministère. Selon les données recueillies par le service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Libreville, dirigé par le Pr Kouna, la prévalence hospitalière des AVC est passée d'environ 24 % en 2005 à 64,4 % en 2022. Cette augmentation exponentielle concerne à la fois les hommes et les femmes.
Au niveau mondial, la situation est tout aussi préoccupante : un adulte sur quatre est susceptible de subir un AVC au cours de sa vie, et chaque année, 12 millions de personnes en sont victimes. Face à cette urgence sanitaire, le ministère de la Santé gabonais a placé la lutte contre les AVC en tête de ses priorités. « Il est impératif de mettre à niveau les centres hospitaliers régionaux pour permettre une prise en charge initiale efficace qui permettra une prise en charge rapide de ces accidents vasculaires cérébraux. Nous envisageons de mettre en place une unité héliportée qui pourrait dans des délais relativement court aller chercher un patient dans un coin victime d'AVC. Là aussi l'idéal est qu'il arrive dans les délais”
a déclaré le Pr Adrien Mougougou.
Parmi les mesures envisagées figure la mise en place d'une unité héliportée, capable d'intervenir rapidement pour transporter les victimes vers un centre de soins.
« L'idéal est de garantir que le patient arrive dans des délais optimaux, car chaque minute compte"
a déclaré le ministre de la Santé.
Plus la prise en charge est rapide, meilleures sont les chances de sauver le patient.
Cette journée a été l'occasion de rappeler l'importance de la prévention, de l'éducation du public sur les facteurs de risque tels que l'hypertension artérielle, le diabète et le tabagisme, et de l'amélioration des infrastructures.