LA COTUTELLE ÉDUCATION NATIONALE - ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ACCUSÉE
Les enseignants de l'École Normale Supérieure (ENS) de Libreville ont récemment exprimé leur mécontentement quant au mode de gouvernance partagé entre le ministère de l'Éducation nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur. Selon eux, cette cotutelle institutionnelle entrave le bon déroulement des activités socioprofessionnelles et nuit à l'efficacité de l'activité.
Réunis en assemblée, les enseignants de l'ENS ont mis en lumière les nombreux défis que posent cette double tutelle. Parmi les principaux points soulevés figurent la lenteur administrative, le manque de coordination et l'absence de directives claires concernant les rôles respectifs des deux ministères. Selon les intervenants, cette situation provoque une duplication des démarches et complique leur aboutissement.
Les enseignants dénoncent également les effets néfastes de cette organisation sur la planification et la mise en œuvre des programmes pédagogiques. L'absence d'une vision harmonisée entre les deux ministères compromet l'alignement des objectifs académiques et des priorités institutionnelles.
"Il est difficile de s'adapter aux exigences contradictoires imposées par deux entités différentes"
a expliqué un membre du corps professoral, insistant sur le besoin d'une tutelle unifiée pour mieux répondre aux attentes des étudiants-enseignants.
Les difficultés liées à cette cotutelle se répercutent également sur les activités socioprofessionnelles des enseignants et des étudiants. L'ENS, étant une institution de formation des futurs éducateurs et cadres pédagogiques, dépend d'une gestion fluide et cohérente pour organiser des stages, des séminaires et des collaborations académiques. Or, la division des responsabilités rend complexe l’effectivité des décisions.
Face à ces préoccupations, les enseignants de l'ENS appellent à une révision de l'actuel système de cotutelle. Ils suggèrent soit une meilleure coordination entre les deux ministères, soit le passage à une tutelle unique capable de centraliser et de rationaliser la gestion de l'institution. Le cri d'alarme lancé par les enseignants de l'ENS de Libreville met en lumière la nécessité d'une réflexion profonde sur l'efficacité des structures administratives actuelles. Pour préserver la qualité de l'enseignement et garantir le bon déroulement des activités socioprofessionnelles, une action rapide et concertée des autorités compétentes est réclamée.