GUINÉE ÉQUATORIALE: 400 SEXTAPES, SUSPENSION DE TOUS LES FONCTIONNAIRES IMPLIQUÉS
L'affaire des sextapes de Baltasar Ebang Engonga provoque des remous en Guinée équatoriale, entraînant des répercussions politiques et administratives. Le vice-président du pays, Teddy Nguéma, a annoncé ce lundi 4 novembre 2024, via un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), des sanctions drastiques à l'encontre des fonctionnaires impliqués dans des comportements inappropriés sur leur lieu de travail. « Aujourd'hui, nous allons procéder à la suspension immédiate de tous les fonctionnaires qui ont eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères du pays. Le gouvernement prend des mesures sévères contre ces actes, car ils constituent une violation flagrante du Code de conduite et de la loi sur l'éthique publique »
Cette annonce s'inscrit dans un contexte particulièrement sensible, marqué par la diffusion massive sur les réseaux sociaux de plus de 400 vidéos compromettantes impliquant Baltasar Ebang Engonga, fils de Baltasar Engonga Edjoo, président de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale ( CEMAC). Les enregistrements, filmés dans divers endroits, y compris des bureaux gouvernementaux et des lieux publics, ont révélé des scènes de nature intime impliquant des partenaires aux profils variés : des femmes mariées, des jeunes femmes, et même des figures proches du pouvoir présidentiel.
Le vice-président Teddy Nguéma a insisté sur la gravité de la situation et sur la nécessité d'imposer des normes de conduite élevées au sein des institutions publiques. « Cette action constitue une étape décisive dans notre politique de tolérance zéro envers les comportements portant atteinte à l'intégrité de la fonction publique. L'éthique et le respect sont fondamentaux dans notre administration, et nous ne permettrons pas qu'un comportement irresponsable compromette la confiance des citoyens. La responsabilité et le professionnalisme doivent être les piliers de notre travail en tant que serviteurs de l'État », a affirmé Nguéma dans son tweet, relayant ainsi l'approche stricte du gouvernement.
Cette affaire de mœurs, qui à pris des proportions nationales, suscite des débats sur l'éthique et la conduite des publics responsables en Guinée équatoriale. Les conséquences de ce scandale risquent de redéfinir les normes de comportement pour les fonctionnaires et de renforcer les mesures disciplinaires afin de préserver l'image de l'administration publique et la confiance des citoyens envers leurs institutions. Le gouvernement semble prêt à utiliser cet événement comme catalyseur pour instaurer une culture de rigueur et d’éthique.