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SIX BERGERS DÉCAPITÉS ET BRÛLÉS PAR WAGNER

SIX BERGERS DÉCAPITÉS ET BRÛLÉS PAR WAGNER
Le mardi 5 novembre 2024, une scène macabre a été découverte près de Nara, dans le centre du Mali, non loin de la frontière avec la Mauritanie. Six bergers peuls et arabes, non armés, ont été retrouvés exécutés et brûlés.

Le mardi 5 novembre 2024, une scène macabre a été découverte près de Nara, dans le centre du Mali, non loin de la frontière avec la Mauritanie. Six bergers peuls et arabes, non armés, ont été retrouvés exécutés et brûlés, leurs corps mutilés et certains décapités. Ces exactions sont attribuées aux mercenaires russes du groupe Wagner, opérant aux côtés de l'armée malienne.

Des vidéos enregistrées par les villageois, revenues de nuit pour filmer les lieux, montrent des corps calcinés et des mains liées, accompagnées des cris et des lamentations des habitants horrifiés. Cette violence extrême s’inscrit dans un contexte de tension dans la région de Nara, où des affrontements réguliers se produisent entre l'armée malienne, le groupe Wagner et les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).

Le jour de l'incident, une patrouille conjointe de l'armée malienne et des mercenaires Wagner est intervenue dans la localité de Guirdé vers 11 heures du matin, arrêtant quatre bergers. À Nourodji, deux autres ont été appréhendés. Tous étaient des bergers peuls et arabes, circulant avec leurs troupeaux, et ne présentaient aucune menace apparente.

La situation dans cette région est particulièrement tendue depuis plusieurs mois. Le 25 octobre dernier, les jihadistes affiliés au JNIM avaient revendiqué l’attaque d’un véhicule de l’armée avec une mine artisanale, et le camp militaire de Mourdiah, situé dans la même région, a été la cible de plusieurs offensives cette année. En mai 2024, l’armée malienne avait repoussé une attaque dans cette zone avant de mener des opérations de représailles dans les villages voisins.

Pour l’instant, l’armée malienne n’a pas publié de déclaration sur cette opération, alors que la population locale reste sous le choc face à cette violence, selon les informations recueillies par RFI. 

 

Par Pamphile EBO

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