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Justice

SUPPRESSION DE LA PEINE DE MORT EN GUINÉE ÉQUATORIALE

SUPPRESSION DE LA PEINE DE MORT EN GUINÉE ÉQUATORIALE
En 2021, la communauté des pays lusophones sonnait à la Guinée équatoriale d'abolir la peine capitale. C'est désormais chose faite avec une déclaration sur la chaine de télévision de l'Etat.

Annoncée le 19 septembre dernier, sur la chaine de télévision d'Etat, la Guinée Equatoriale a mis fin à la peine de mort dans le pays en citant une loi promulguée par le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Pour le pays, l'évènement est historique bien qu'annoncé à la va- vite à la fin du journal télévisé.

 

Réponse à une sommation

En 2021, l'Angola  prenait la tête de la présidence de la communauté des pays lusophones qui était composée de 9 États-membres, dont la Guinée équatoriale, qui l'avait intégré en 2014. Lors de leur réunion du 17 juillet 2021, les chefs d’États et de gouvernements des pays membres se réunissent pour discuter de la peine de mort qui restait encore en suspens car Malabo n'en avait pas encore fini avec cette idée d'abolition . La Guinée équatoriale avait pourtant promis l'abolir lorsqu'elle avait intégrée l'organisation des pays lusophones, cette décision faisait parte d'une des  condition pour y adhérer.

Selon le président portugais de l'époque:

“Nous sommes très déterminés pour convaincre qu’il est nécessaire que les autres pays frères comprennent  l'importance de ces principes et finissent par les appliquer”

 

Dénonciation du non-respect des droits humains

La politique des droit humains en Guinée Equatoriale avait été fustigée par Amnesty international dans un rapport en août dernier. L'organisation s'était prononcée sur des cas de détentions arbitraires, de tortures et des disparitions forcées et avait estimé qu'en l'espace de trois mois, plusieurs milliers de jeunes hommes avaient été arrêtés à travers le pays.

Comme réponse,  Teodoro Obiang avait déclaré que:

“La Guinée équatoriale ignore totalement les déclarations d'Amnesty International sur les droits de l'Homme car elles manquent de fondement et de crédibilité”

La même année, l'organisation  signalait nombreux cas de violations  en ce  qui concerne les droits de l'homme perpétrés  dans le pays sous la présidence de Teodoro Obiang Nguema. Celle-ci avait même prononcée une loi contre la torture en 2006, qui avait été approuvée  qui malheureusement n'avait jamais été appliquée. En Afrique, plusieurs pays continuent d'appliquer cette pratique au sein de leur législation même si ses exécutions ne se font pas de manière régulières.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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