TCHAD : APRÈS LES VIOLENCES UN RETOUR AU CALME S'IMPOSE
Depuis le 20 octobre, le Tchad fait face à des tensions marquées par des manifestations violentes organisées par des partis politiques et des organisations de la société civile contre la prolongation de la durée de la transition par la junte.
Mais depuis le vendredi 21 octobre, un constat est fait dans plusieurs villes du Tchad.
Un retour au calme relatif est observé avec l’ouverture de certains commerces et le mouvement de quelques véhicules.
Anadolu, Charles Noudji, enseignant à N'Djamena, à notamment notifier que la reprise des activités est encore timide.
Réactions aux violences meurtrières au Tchad
Alors que le Président de la Commission de l’Union Africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a condamné le jeudi 20 octobre à travers un tweet les violences à la suite des manifestations au Tchad en appelant les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise, la France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a également "condamné" les violences.
L'Union européenne de son côté a "fermement" condamné la répression de manifestations au Tchad qui a fait une cinquantaine de morts, dénonçant "l'usage excessif de la force".
Pour faire face à cette situation, la Croix-Rouge du Tchad a indiqué avoir déployé "une dizaine d'équipes" dans les arrondissements sous tension de la capitale. "
“Nous prodiguons les premiers soins et nous acheminons des dizaines de blessés en véhicule jusqu'aux hôpitaux”.
Rappel des faits
Des affrontements entre police et manifestants ont provoqué une "cinquantaine de morts et plus de 300 blessés", le jeudi 20 octobre, a annoncé le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo lors d'une conférence de presse.
Les décès sont principalement survenus dans la capitale N'Djamena et dans les villes de Moundou et Koumra, a-t-il indiqué, annonçant la mise en place d'un couvre-feu de 18 h à 6 h jusqu'au "rétablissement total de l'ordre" dans ces villes.