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TCHAD : UNE CINQUANTAINE DE MORTS AU COURS DES ÉMEUTES

TCHAD : UNE CINQUANTAINE DE MORTS AU COURS DES ÉMEUTES
Des manifestations contre la prolongation de la transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno au Tchad ont déjà causé la mort d'une cinquantaine de personnes ce jeudi 20 octobre.

Des violentes manifestations se sont déroulées le jeudi 20 octobre dernier contre la prolongation de la transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno.

Les manifestations entre force de l'ordre et militants qui ont eu lieu dans les villes de N’Djamena, Moundou et Koumra ont fait une cinquantaine de morts et plus de 300 personnes blessées selon le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo.

Il a également annoncé la suspension des activités de plusieurs partis de l'opposition mais aussi la mise en place d'un couvre-feu.

Le couvre-feu s'étendra de 18h à 6h du matin et prendra fin lorsque la stabilité reviendra dans le pays.

Rappelons que ces manifestations ont été motivées par l'opposition tchadienne depuis leur principale plateforme Wakit Tama.

Ces derniers considéraient déjà le dialogue national comme un piège politique du gouvernement de la transition.

 

Une transition qui pose problème

 

Il sied de souligner que ces violences surviennent alors que la transition devait s'achever ce 20 octobre, mais elle a été prolongée la fin du mois de septembre pour une durée de deux ans avec pour chef Mahamat Idriss Déby Itno.

Il assurera alors la transition jusqu'aux prochaines élections libres et démocratiques qui sont censées se dérouler à la fin de la période de transition renouvelée.

À la fin de cette période d'intérim, le Président de la transition pourra alors présenter sa candidature aux élections présidentielles qu'il organisera.

Ce sont ces résolutions qui ont été prises lors du dialogue national inclusif qui s'était déroulé à N’Djamena à partir du mois d'août.

Depuis lors, un climat de contestation s'est installé dans plusieurs villes du pays, les populations réclament le départ de Mahamat Idriss Déby Itno et des élections démocratiques.

 

Réactions de la Communauté internationale

 

L'Organisation des Nations Unies (ONU) a vivement déploré l'ampleur de ces violences et à décider d'ouvrir une enquête.

L'Union africaine (UA) a condamné la répression des manifestants en appelant au respect des vies humaines et des biens.

Quant à l'Union Européenne (UE), elle a regretté de graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours.

La France, qui constitut un allié clé de N'Djamena, a "condamné" les violences et l'utilisation d'armes létales contre les manifestants.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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