DÉMOLITIONS IMMINENTES
Le quartier Otong-Akok 1, situé au PK11 dans le 6ème arrondissement de Libreville, a reçu la visite du délégué spécial chargé de la gestion de la commune, Adrien Nguema Mba, le 28 juillet 2025. Accompagné de plusieurs responsables de directions techniques de la mairie, ainsi que de Gislain Wilfried Issiembi, délégué spécial du 6ème arrondissement, l’édile est venu sur le terrain parer au plus pressé : délimiter les zones stratégiques du projet d’aménagement urbain, tout en rassurant les riverains.
Un fait est désormais établi et reconnu de tous : les habitations concernées sont construites sur le domaine de l’État.
« Il faut le dire clairement, ces installations étaient provisoires. Elles datent de la campagne de 2005. Aujourd’hui, il est temps de passer à une autre étape »
a rappelé le maire, déterminé à battre le fer pendant qu’il est encore chaud.
Dans le viseur de la mairie : la création d’un marché moderne, d’un parking et d’un plateau sportif. Autant d’infrastructures qui, à terme, pourraient faire du PK11 une véritable vitrine du renouveau urbain de Libreville. Mais pour cela, quelques sacrifices s’imposent. Certaines habitations illégalement érigées devront être démolies. Une opération que la mairie entend mener dans la concertation.
Face à des commerçants inquiets quant à leur avenir, Adrien Nguema Mba a tenu un discours direct mais apaisant :
« Ce n’est pas pour vous faire du mal. Regardez Dubaï ou Kigali, que beaucoup prennent en exemple. Ces villes ont aussi traversé des phases difficiles avant de devenir ce qu’elles sont aujourd’hui»
Il a aussi rappelé que dans son propre quartier, il avait dû démolir la clôture de la maison familiale pour permettre le passage de la route. Un témoignage personnel qui a fait office de baume au cœur pour certains, venus chercher écoute et considération.
Les femmes commerçantes du quartier ne seront pas abandonnées.
« On ne va pas vous déloger pour faire venir d’autres femmes d’ailleurs. Ce marché est pour vous, les femmes du coin »
a-t-il assuré. Il a souligné que la priorité ira aux habitantes locales pour l’attribution des nouveaux espaces commerciaux.
Sur le terrain, les techniciens de la mairie ont déjà identifié les zones à dégager. Bonne nouvelle pour une partie des habitants : les démolitions ne concerneront que l’espace prévu pour le marché.
« Ceux qui sont au-delà peuvent respirer »
a déclaré le maire, dans une volonté manifeste de calmer les tensions.
Le chantier reste ambitieux mais nécessaire. Le domaine, bien que destiné à une utilité publique, s’est au fil des années transformé en zone de squat et de commerces informels. Il s’agit aujourd’hui de remettre de l’ordre, avec tact et humanité, pour offrir à Libreville un visage plus structuré.