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Environnement

« LE COMPTOIR MAVOU » CATALYSEUR DU DÉVELOPPEMENT

« LE COMPTOIR MAVOU »   CATALYSEUR DU DÉVELOPPEMENT
Cette initiative constitue une pièce maîtresse de la politique environnementale du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a pris le problème à bras le corps.

Le lancement officiel du Comptoir des Produits Forestiers Autres que le Bois d’Œuvre (PFABO), baptisé « Comptoir Mavou », s’est déroulé en beauté ce 15 octobre 2025 au cœur de Libreville. Cet événement de grande envergure, organisé sous le haut patronage de la Première Dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, a réuni un parterre de personnalités issues de divers horizons : représentants d’associations de produits forestiers non ligneux (PFNL), communautés rurales, ONG, entrepreneurs, chercheurs et membres de l’administration publique.


Cette initiative constitue une pièce maîtresse de la politique environnementale du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a pris le problème à bras le corps : celui de faire des ressources naturelles un corridor de développement durable, en plaçant l’Homme au centre de cette dynamique. Le Comptoir Mavou, placé sous la gestion de l’Agence Gabonaise pour le Développement de l’Économie Verte (AGADEV), dirigée par Scyrielle P. Sende Etali, s’inscrit pleinement dans cette nouvelle donne.


Le lancement du Comptoir Mavou  représente une pierre angulaire dans l’édification d’une économie verte gabonaise étoffée et tournée vers l’avenir. Selon les chiffres communiqués par le Ministre des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo, le secteur des PFABO devrait attirer plus de 6 milliards de FCFA d’investissements d’ici 2032. Cette filière, encore trop souvent marginalisée, représente pourtant une belle carte à jouer. Elle est estimée capable de générer 750 milliards de FCFA de PIB, dont 150 milliards de FCFA en retombées directes pour l’État.


Autant dire que le Gabon ne lésine pas sur les moyens pour sortir de l’ornière économique. En misant sur les PFNL, le pays diversifie ses sources de revenus et offre une bouffée d’oxygène à ses communautés rurales. Le Comptoir Mavou vient ainsi renforcer la solidité du tissu économique local tout en faisant tâche d’huile dans la région.


“Je distingue trois grands avantages. Premièrement, ce comptoir valorise durablement les ressources naturelles du Gabon, en particulier les produits forestiers non ligneux, en générant des retombées économiques directes pour les communautés locales. Par ailleurs, il encourage l’innovation grâce à la recherche appliquée, favorisant la création de nouveaux produits et renforçant la marque nationale. Il instaure enfin une meilleure coopération entre les acteurs publics et privés, tout en respectant les engagements internationaux sur la protection du savoir traditionnel et de la biodiversité”


souligne un enseignant de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts du Gabon (ENEF)


Le Comptoir Mavou se positionne comme un berceau de l’innovation. Grâce à la recherche fondamentale et appliquée, il vise à mettre au point des produits, médicaments et matériaux de demain, renforçant la compétitivité de la marque « Fabriqué au Gabon ». C’est là la cerise sur le gâteau pour un pays qui veut désormais jouer dans la cour des grands.


Ce guichet unique aura également pour mission de protéger le savoir ancestral, un patrimoine immatériel précieux, souvent transmis de génération en génération. À ce titre, il veillera au strict respect du Protocole de Nagoya, garantissant que les communautés bénéficient équitablement de l’exploitation de leurs ressources.


La réussite du Comptoir Mavou repose aussi sur une coopération renforcée entre les services de l’État. Le projet a reçu le feu vert des plus hautes autorités pour fonctionner comme un guichet unique où toutes les démarches sont centralisées et simplifiées. Une solution préconisée de longue date par les acteurs de terrain.


Alors que son inauguration officielle est prévue pour le 1er janvier 2026, le Comptoir Mavou symbolise un Gabon qui avance à bouchées doubles, résolu à faire des PFNL un secteur de performance. Avec plusieurs cordes à son arc, le pays montre qu’il peut devenir un modèle africain en matière de gestion durable des ressources.


 

Par Pamphile EBO

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