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LES ÉTUDIANTS DE L’USTM

LES ÉTUDIANTS DE L’USTM
Une décision radicale, fruit d’un ras-le-bol généralisé face à des conditions de vie et d’apprentissage jugées insoutenables.

Le calme a cédé la place à la colère. À Franceville, les étudiants de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) ont décidé de durcir le ton en lançant, le 14 octobre 2025, une grève illimitée. Une décision radicale, fruit d’un ras-le-bol généralisé face à des conditions de vie et d’apprentissage jugées insoutenables.


Depuis plusieurs jours, un mouvement pacifique s'était installé sur le campus, mais le silence des autorités a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Entre dortoirs surpeuplés, infrastructures délabrées, bourses impayées, insécurité permanente et précarité alimentaire, les jeunes vivent un véritable supplice au quotidien. Prévu pour quatre personnes, un lit peut accueillir jusqu’à neuf étudiants. Ils croupissent dans des chambres saturées.


Mercredi dernier, le campus s’est réveillé sous une chape de plomb. Des pneus calcinés, des restes de bois brûlés, des colonnes de fumée noire : l'adrénaline est montée. L’USTM semble désormais une cocotte-minute prête à exploser. Les revendications ne visent pas à défier l’ordre établi, affirment les étudiants, mais à faire entendre un cri de détresse devenu trop longtemps ignoré.


L’université, pourtant bénéficiaire récemment de 13 milliards de francs CFA pour sa réhabilitation, semble avoir du plomb dans l’aile. Les grévistes réclament une réponse concrète. Sans cela, la mobilisation prendra un nouveau tour de vis.  


 


 


 

Par Pamphile EBO

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