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OCTOBRE ROSE : L'URGENCE EST DANS LES HÔPITAUX

OCTOBRE ROSE : L'URGENCE EST DANS LES HÔPITAUX
Déjà, par ignorance, on dit que c'est le mois du Cancer du Sein alors que c'est pour les cancers féminins. Je vous parle là, hier j'ai vu une petite de 11 ans avec un Néo. Ça fait mal. Le Centre d'Oncologie est faible.

Octobre Rose c'est la grosse Com, des séances de fitness mais dans les faits, les malades du Cancer c'est pas vraiment ça hein.

Déjà, par ignorance, on dit que c'est le mois du Cancer du Sein alors que c'est pour les cancers féminins. Je vous parle là, hier j'ai vu une petite de 11 ans avec un Néo. Ça fait mal. Le Centre d'Oncologie est faible.

‎Alors que les campagnes d’Octobre Rose battent leur plein entre défilés, séances de sport et concerts, la réalité des malades du cancer au Gabon demeure alarmante. Derrière la « grande communication », des patients se battent dans le silence et la précarité, confrontés à des soins inaccessibles et à un système de santé à bout de souffle.

‎Un mois de sensibilisation, mais pour qui ?
‎Octobre Rose, censé être un mois dédié à la lutte contre le cancer du sein et plus largement aux cancers féminins se transforme trop souvent en vitrine d’initiatives superficielles. Les tee-shirts roses, les marches et les photos sur les réseaux sociaux masquent une vérité dérangeante : dans les hôpitaux, les malades manquent de tout.

‎Au Centre d’Oncologie de Libreville, les témoignages se multiplient. Des enfants, parfois âgés d’à peine 11 ans, affrontent des cancers agressifs dans des conditions dramatiques. Comment comprendre qu’un centre spécialisé ne dispose pas des marqueurs essentiels comme le CA19-9 ou le CA15-3 pour le suivi des patients ? Cette carence en équipements et réactifs essentiels illustre l’écart criant entre la communication publique et les besoins réels du terrain.

‎Une subvention suspendue, des vies fragilisées

‎Depuis peu, les patients gabonais font face à un autre coup dur : la suspension de la subvention de la chimiothérapie par la CNAMGS.
‎Une décision lourde de conséquences pour des familles déjà éprouvées par la maladie et la précarité.
‎Certaines ordonnances dépassent désormais 500 000 FCFA, et une cure complète peut nécessiter jusqu’à cinq séances. Des montants tout simplement hors de portée pour la majorité des foyers. L’arrêt brutal de cette aide plonge de nombreux patients dans une impasse, les condamnant parfois à interrompre leur traitement faute de moyens.

‎L’urgence d’un engagement politique et humain

‎Les citoyens interpellent aujourd’hui les députés de la nouvelle République et les autorités sanitaires. Leurs attentes sont claires :

‎- Réactiver immédiatement la subvention de la CNAMGS pour les traitements de chimiothérapie.

‎- Renforcer les capacités techniques et matérielles du Centre d’Oncologie de Libreville.

‎- Allouer les fonds de sensibilisation non plus à des événements symboliques, mais à des actes concrets : achat d’équipements, dotation en médicaments, formation du personnel.

‎La lutte contre le cancer ne peut pas se résumer à un mois de visibilité. Elle exige un engagement constant, des moyens durables et une volonté politique ferme.

‎Un appel à la dignité

‎Le cancer ne devrait pas être une fatalité réservée à ceux qui ont les moyens de se soigner. Il s’agit d’un combat collectif, d’un droit fondamental à la santé et à la dignité.
‎Les rubans roses, aussi beaux soient-ils, ne remplaceront jamais les soins, les médicaments, ni la compassion envers celles et ceux qui souffrent en silence.

Pour beaucoup,  ilest temps que les actes remplacent le buzz.  Qu’OctobreRose  redevienne  ce qu’il aurait toujours dû être : un mois de solidarité réelle et de justice sanitaire.

Par LINA M

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