L’AGRESSEUR ET SON COMPLICE
L’agression violente du jeune Warren Loundou, 15 ans, a pris une tournure judiciaire hier mercredi 29 octobre 2025. Deux mineurs, identifiés comme les principaux auteurs des faits, méditent désormais leur sort derrière les barreaux. Le juge des enfants, saisi du dossier, a ordonné leur placement en détention provisoire, tandis que trois autres comparses devraient être entendus ce jeudi. Quant aux deux suspects, dont une jeune fille prénommée Victoire, ils ont été relaxés. Ce scandale, qui a tourné au vinaigre après une banale rivalité entre adolescents, suscite une intense émotion au sein de la population gabonaise.
Les images de l’agression, devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent une scène très violente. On y voit Warren, élève brillant et récemment admis au baccalauréat, sauvagement roué de coups par d’anciens camarades. Les agresseurs n’ont pas fait dans la dentelle : fractures du nez, de la mâchoire, et déplacement des os du visage. Transporté d’urgence, le jeune homme est toujours hospitalisé en soins intensifs. Sa famille, bouleversée, réclame justice.
Avant que le drame ne survienne, rien ne laissait présager une telle dérive. Tout aurait commencé dans les couloirs d’un lycée huppé de la capitale, où Warren et ses futurs agresseurs partageaient autrefois les bancs de l’école. Une histoire de jalousie amoureuse aurait mis le grappin sur le jeune Evrard Adano, principal instigateur de cette idée sordide. Selon des témoins, il aurait voulu « régler les comptes » avec Warren, qu’il soupçonnait d’avoir attiré l’attention de sa petite amie. Ce qui n’était qu’une querelle d’adolescents s’est transformé en véritable purgatoire pour la victime.
Aujourd’hui, l’étau se resserre autour des auteurs présumés. Le parquet a requis des poursuites pour cinq d’entre eux, rappelant que « nul n’est au-dessus de la loi ». Si leur culpabilité est reconnue, ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende d’un million de francs CFA, conformément à l’article 230 du code pénal. Des bancs d’une école huppée aux geôles de la prison centrale.