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VALIDATION, ANNULATION ET IRRECEVABILITÉ

VALIDATION, ANNULATION ET IRRECEVABILITÉ
La Cour constitutionnelle a rendu hier, vendredi 31 octobre 2025, ses décisions très attendues sur le contentieux des élections législatives.

La Cour constitutionnelle a rendu hier, vendredi 31 octobre 2025, ses décisions très attendues sur le contentieux des élections législatives tenues les 27 septembre et 11 octobre derniers. Une audience importante qui a mis un terme aux contestations qui agitaient depuis plusieurs semaines la scène politique nationale.


Cette séance de lecture des décisions constitue la conclusion d’un long feuilleton judiciaire. Elle fait suite à l’audience publique des 27 et 28 octobre, puis à celle du 30 octobre 2025, consacrée à la mise en délibéré. C’est à huis clos que les juges constitutionnels ont échangé leurs points de vue avant de trancher, en toute indépendance, sur les différents dossiers soumis à leur appréciation.


Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba’a Owono, a ouvert la séance solennelle dans une salle pleine à craquer, sous le regard attentif des représentants des partis politiques et des candidats concernés. Dans son propos liminaire, il a rappelé que


« la Cour a statué en droit, dans le respect strict de la Constitution et des textes électoraux en vigueur »


Il a également insisté sur


« la transparence et la sérénité du processus »


avant de livrer les verdicts très attendus, rapporte un confrère.


Plusieurs décisions ont été rendues, portant sur la validation ou l’annulation de certaines élections, mais aussi sur l’irrecevabilité de requêtes jugées non conformes. Parmi elles, la Cour a rejeté la requête du ministre de l’Intérieur, président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCE), qui demandait l’annulation des résultats dans le deuxième siège du département concerné.


De même, la requête présentée par Annie Christelle et Junny Limbour, candidate du Parti démocratique gabonais (PDG) au deuxième siège du premier arrondissement de Libreville (province de l’Estuaire), a été rejetée. En revanche, la victoire de Léon-Paul Ngoulakia (PDG), dans le premier siège de Lékoni-Lékori, province du Haut-Ogooué, a été validée. Il avait obtenu 555 voix, soit 56,46 % des suffrages exprimés.


Certains requérants se sont désistés, reconnaissant que leurs recours avaient été déposés avant la proclamation officielle des résultats définitifs. Ces recours ont donc été déclarés prématurés, mais les intéressés conservent le droit de revenir une fois la procédure électorale totalement close.


Dans la salle, les réactions ont été contrastées. Les partisans des candidats victorieux ont salué des décisions « justes et apaisées », tandis que d’autres ont exprimé leur amertume. Comme l’a résumé Dieudonné Aba’a Owono


« chaque décision de justice crée de la satisfaction chez certains et de la déception chez d’autres, mais c’est la loi qui s’impose à tous »


Les décisions de la Cour constitutionnelle sont désormais définitives et exécutoires, mettant fin à un cycle électoral riche en suspense et en enseignements pour la démocratie gabonaise.


 


 


 

Par Pamphile EBO

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