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LA FLAQUE D’EAU QUI TOURNE AU VINAIGRE

LA FLAQUE D’EAU QUI TOURNE AU VINAIGRE
À Libreville, dans le deuxième arrondissement, le quartier La Sorbonne fait grise mine à l’approche de la saison des pluies.

À Libreville, dans le deuxième arrondissement, le quartier La Sorbonne fait grise mine à l’approche de la saison des pluies. Ce qui n’était, il y a peu, qu’une simple flaque d’eau, s’est mué en un véritable lac à ciel ouvert, un mélange nauséabond d’eau stagnante, de déchets ménagers et de résidus d’hydrocarbures. Une situation pétri d’angoisse pour les habitants, qui redoutent désormais une catastrophe sanitaire imminente.


Au fil des jours, la flaque s’étend en dents de scie le long de la route principale, grignotant trottoirs et accotements. Les tas d’immondices qui obstruent les caniveaux empêchent toute évacuation naturelle de l’eau. Résultat : les passants slaloment entre les ornières boueuses, tandis que les automobilistes peinent à circuler sur cette portion de voie où la visibilité est réduite.


 



« Ça nous dérange parce que ça empêche aussi la circulation, même ceux qui travaillent »


confie une habitante en demi-teinte, partagée entre lassitude et colère.


Mais au-delà de la gêne quotidienne, le danger est sanitaire. Sous cette eau trouble se cachent moustiques, microbes et risques d’électrocution. Les familles s’inquiètent pour leurs enfants qui jouent à proximité, ignorant souvent la menace invisible.


« Quand il pleut, ça inonde. On ne sait jamais s’il y a un câble de courant à gauche ou à droite »


s’alarme un père de famille, monté au créneau pour fustiger l’inaction des autorités locales.


Face à cette situation qui n’est pas une sinécure, les habitants lancent un cri de détresse. Ils réclament une intervention rapide des services municipaux pour curer les caniveaux, dégager les ordures et traiter la zone.


« Si vraiment l’État peut venir voir la situation, ça arrangerait tout le monde »


plaide une riveraine.


Pour l’heure, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée. La flaque, elle, s’enfonce un peu plus chaque jour dans le sol, alimentée par les pluies et les déchets. Si rien n’est fait, La Sorbonne risque de sombrer dans un cycle de saleté et d’insalubrité récurrent, chaque saison de pluie venant raviver les mêmes inquiétudes.


 

Par Pamphile EBO

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