Dans le département de la Basse Banio, province de la Nyanga, une mission multisectorielle séjourne actuellement à Mayumba, sur instruction du président de la République, après la réapparition des impacts de pollution des hydrocarbures sur les côtes. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte par les autorités gabonaises pour faire la lumière sur ce désastre environnemental.

Conduite par le conseiller spécial du président de la République, également secrétaire permanent du Conseil national de l’eau, la mission regroupe la Marine nationale, le ministère de l’Environnement, celui des Hydrocarbures ainsi que les Parcs nationaux. Sur le terrain, elle a pu constater la dépollution progressive des plages.

« Les sacs stockés derrière nous ici euh l'ont été par les éléments de la Marine nationale et ils constituent finalement l'étape ultime du processus de nettoyage des plages du littoral sud voulu par les plus hautes autorités du pays. Nous attendons désormais qu’ils soient récupérés et traités par les compagnies pétrolières qui disposent de l’expertise en la matière »

a indiqué un membre de la mission.

Après les opérations de collecte, l’expédition a pris la mer afin de rechercher d’éventuelles traces persistantes de pollution.

« Nous sommes allés en mer pour   respecter les très hautes instructions de son excellence monsieur le président de la République,  qui nous avait instruit justement de nous rapprocher autant que possible des champs d’exploitation pour voir ce qu'il en est exactement. Nous avons pu faire le tour et euh le constat qui ressort, c'est qu'il n'y a pas de fuite apparente »

a ajouté le responsable.

Pourtant, malgré ces efforts, l’enquête piétine. Les auteurs de la pollution semblent avoir pris la poudre d’escampette, laissant les autorités face à un véritable tableau noir de la situation. À Mayumba, la population s’interroge : à quel saint se vouer, tant que les responsables de cette catastrophe environnementale courent toujours ?

 

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