« PORTER PLAINTE CONTRE LA SOCIÉTÉ OLAM GAB S.A. »
Le climat reste électrique dans le quartier Mveng-Ayong - Angondjé, au nord de Libreville, derrière le lycée d’excellence. Les habitants de la parcelle N°1, section YT5, se regardent en chiens de faïence avec OLAM SA. Le week-end écoulé, ils ont tenu un point de presse pour réagir au dernier communiqué de l’entreprise, relatif à un différend foncier qui les oppose depuis plusieurs mois.
Selon le collectif, tout est parti d’une enquête cadastrale demandée en juin 2025.

« Courant juin 2025, nous avons saisi l’ANUTTC pour une enquête de confirmation de l’identité cadastrale. L’ANUTTC va nous répondre par courrier numéro 057-ANUTTC-DG-DOIF du 24 juin 2025 »
a expliqué un représentant des habitants.
Le collectif affirme n’avoir jamais été informé d’une quelconque procédure judiciaire
L’agence aurait alors confirmé
« au terme de son enquête foncière menée in situ en date du 23 juin 2025, que l’ensemble de nos constructions sont bien situées dans la section YT5 du plan cadastral d’Akanda, y compris le nouveau lycée d’excellence »
Mais depuis, les relations entre les deux parties n’accordent pas leurs violons. Le collectif affirme n’avoir jamais été informé d’une quelconque procédure judiciaire.
« Nous avons été étonnés de constater des avis d’expulsion sous huitaine délivrés par le cabinet Me Giver Pongui Mouele dans les écritures qui ne parlaient que de l’ordonnance en référé d’arrêt des travaux et de sa grosse »
ont-ils déploré. Pour eux, ces démarches sont cavalières et constituent une entorse au droit.

« Nous avons saisi dans l’immédiat le même cabinet pour nous mettre à disposition l’ordonnance d’expulsion conformément à leur avis. Chose curieuse, jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucun document »
poursuit un membre du collectif. Les habitants dénoncent ce qu’ils qualifient de « complot » visant à les déposséder de leurs terres.
Destruction volontaire des biens appartenant à autrui
La tension monte encore d’un cran lorsque les résidents accusent la société Olam Gab S.A. d’être à l’origine du conflit.
« Nous nous réservons le droit de porter plainte contre la société Olam Gab S.A., représentée par M. Igor Sima et Mme Joanna Berre, pour destruction volontaire des biens appartenant à autrui »
affirment-ils, estimant que leurs droits ont été « foulés aux pieds »
Pour ces familles, cette situation est une « injustice flagrante » qui met le feu aux poudres dans le quartier. Face à ce qu’ils jugent inacceptable, les habitants disent vouloir désormais user de tous les recours légaux pour faire entendre leur voix. Entre colère et détermination, ils appellent les autorités à intervenir, afin qu’une solution juste et transparente mette fin à ce conflit qui, visiblement, n’a pas encore dit son dernier mot.