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DAVID MALPASS,DÉMISSIONNAIRE?

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Le président de la Banque mondiale David Malpass va démissionner d'ici le 30 juin de son poste à la tête de l'institution de développement.

Américain, âgé de 66 ans, David Malpass, le  13ème président de la Banque Mondiale a annoncé au conseil des directeurs  son intention de quitter ce poste qu'il a tenu pendant quatre ans.Le groupe Banque mondiale «est fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face aux crises mondiales urgentes», a-t-il déclaré, il a ajouté qu’il y voit 

«une opportunité pour une transition de direction en douceur» et qu’il  compte poursuivre de nouveaux défis tout en remerciant tout le personnel et le conseil d'administration»

 

LES DIFFÉRENTS CHANTIERS DE LA BANQUE MONDIALE SOUS MALPASS

David Malpass s'est, au cours des quatre années de son mandat, «concentré sur la recherche de politiques plus fortes pour augmenter la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le niveau de vie et réduire le fardeau de la dette publique, aussi les cinq institutions du Groupe Banque mondiale (BIRD, IDA, IFC, MIGA et CIRDI) ont réagi rapidement aux crises mondiales, mobilisant un montant record de 440 milliards de dollars en réponse à la pandémie de Covid-19, à la guerre en Ukraine, au fort ralentissement économique mondial, au fardeau de la dette insoutenable, au changement climatique et aux pénuries de nourriture, d'engrais et d'énergie », selon le communiqué de la Banque mondiale.En poste depuis avril 2019 suite au choix de l'administration Trump, dont il était sous-secrétaire au Trésor chargé des affaires internationales,l’économiste, qui avait été nommé pour cinq ans, écourte donc son mandat.

 

L'HÉGÉMONIE AMÉRICAINE

Sans avoir donné de véritable raison de sa rénonciation au poste de Président de l’institution de Bretton Woods, il faut préciser qu’ il était critiqué pour son manque de volontarisme dans la lutte contre le changement climatique refusant de faire le lien entre la production d'énergies fossiles et la hausse des températures. Après une question sur le sujet, David Malpass avait simplement répondu qu’il n’était pas scientifique. Une erreur qui l'avait obligé à rétropédaler quelques jours plus tard dans un entretien télévisé.Il était aussi sous pression des pays actionnaires pour réformer la plus grande banque multilatérale de développement au monde. Six jours à peine avant l’annonce de cette démission,la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait appelé l’institution sise à Washington à dégager « rapidement » des ressources pour aider les pays en développement à faire face aux crises, notamment sanitaire et climatique.

Rappelons qu’en février 2019, l’ancien président de la banque mondiale Jim Yong Kim,nommé par Barack Obama, avait déposé sa démission suite à de nombreuses critiques des pays membres disant qu’il n’était qu’au service des Etats-unis, favorisant l’influence de ce pays et celui de ses alliés dans l’institution.Les pays membres dénonçaient aussi  la très faible représentation de positions des pays dits « du Sud » dans les prises de décision.Si le Conseil d’administration de la BM est censé élire son président pour un mandat de cinq ans, une règle tacite impose en réalité que ce poste soit réservé à un représentant des États-Unis, directement désigné par le président étasunien, au mépris de tout principe démocratique. Depuis 1946, douze hommes ont été nommés à ce poste, tous de nationalité américaine.

Par LINA WM

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