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LE SNEC ACCUSE LE MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE VIOLER LES TEXTES LÉGAUX

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Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a accusé jeudi au cours d'un point de presse le ministre de l’Enseignement supérieur de violer les textes légaux relatifs aux recrutements au sein des universités et grandes écoles.

L‘organisation syndicale ne voit pas d’un bon œil l’arrêté n°0051 mettant en place une commission de recrutement des enseignants-chercheurs,  personnels du supérieur.

En effet, le SNEC a clairement accusé la tutelle d’avoir «violé de façon flagrante» les termes de l’article 6 du décret 866 du 20 août 1981 fixant le statut particulier des enseignants de l’Enseignement supérieur.

Pour le Syndicat, la demande de candidature des enseignants est présentée par le recteur à la suite d’une saisine du Doyen de faculté ou du chef d’un département après avis des enseignants.

Ainsi, le Snec, relève le caractère «descendant» du processus de recrutement actuel, et évoque un «vice de forme» et même «un vice de procédure», Pour eux le ministère de l’Enseignement supérieur a institué une audition des candidats qui ne figure pas dans son propre arrêté.

Par ailleurs ont -ils relevés, au nombre des candidats retenus jusqu’à lors, aucun de ceux en attente de recrutement depuis plusieurs années n’y figure, alors que certains bénéficient de pré-salaire ou exercent depuis 10 ans au moins.

Selon Nathalie Sima Eyi, vice-présidente du syndicat, 

Au cours de la réunion du 21 février 2023, le secrétaire général du ministère avait laissé entendre que ces dossiers étaient bien dans le circuit de recrutement au niveau du ministère de la Fonction publique. Le Snec veut savoir, preuve à l’appui, à quel niveau se trouve réellement ces derniers, car c’est préjudiciable de perdre 10 ans dans une carrière».

Elle souhaite ainsi un retour à la raison de la tutelle pour la poursuite d’un climat social apaisé au sein de l’enseignement supérieur au Gabon.

La régularisation des situations administratives, n'avance guère

Le 17 février dernier les enseignants-chercheurs de l’Université de Masuku, dans la province du Haut-Ogooué, avaient décidé d’entrer en grève après la tenue d’une assemblée générale.

Leur revendication était axé sur les reclassements après le Cames, ceux après des stages, les pré-salariés en attente de postes budgétaires depuis des années, les textes administratifs (intégration et titularisation).

Ainsi, sur plus de cent-quarante (140) cas, seuls huit textes de reclassement ont abouti avec effet solde et quatre mises en solde de pré-salariés sont parachevés, après des années de travail par les départements ministériels concernés. Un nombre très en dessous de ce qu’espéraient les enseignants-chercheurs de l'USTM selon les syndicalistes.

Par LINA WM

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