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CRISE MIGRATOIRE EN TUNISIE: 50 GUINÉENS RAPATRIÉS

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Près d'une cinquantaine de Guinéens ont été rapatriés de la Tunisie vers leur pays depuis mercredi a indiqué un haut responsable du ministère des Affaires étrangères.

Il s'agit là du premier vol de rapatriement depuis le discours il y a une semaine du président tunisien Kais Saied, qui a annoncé des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine des ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne.

Dans la nuit de mardi à mercredi, via un communiqué publié, la présidence guinéenne avait précisé que le chef de la diplomatie, Morissanda Kouyaté, avait été dépêché en Tunisie dans un avion affrété par la junte au pouvoir "pour aller urgemment au secours des Guinéens".

Un grand nombre des 21.000 migrants originaires de pays d'Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail (généralement informel) et leur logement.

D'autres ont été arrêtés pour des contrôles policiers et certains ont témoigné avoir été physiquement agressés.

Cette situation a provoqué l'afflux de dizaines de migrants vers leurs ambassades, en particulier la Côte d'Ivoire et le Mali afin de repartir dans leurs pays. Plusieurs Etats d'Afrique subsaharienne ont annoncé des rapatriements pour les volontaires. Mais l'organisation de ces vols retours est retardée par les "pénalités que doivent payer les personnes ayant dépassé les délais de séjour" qui dépassent souvent les 1.000 euros, a indiqué un diplomate ivoirien.

D'autres pays africains emboite le pas

Mercredi dernier, la Côte d’Ivoire a elle aussi annoncé avoir « enclenché les opérations de retour » de quelque 500 ressortissants.

Pour le porte parole du gouvernement ivoirien, le plus urgent est de sauver des vies et d'éviter qu'il y ait des blessés.

Plusieurs Etats d’Afrique subsaharienne ont annoncé eux aussi le rapatriement pour les volontaires.

En rappel, le président tunisien, Kaïs Saïed, avait évoqué lors d’un Conseil national de sécurité de « masses incontrôlées » venues du Sud, de « hordes de migrants clandestins » qui ont pour but de transformer la Tunisie en « pays africain seulement » et de l’arracher « aux nations arabo-musulmanes ».

Ces déclarations ont suscité un tollé dans le pays et à l’international.

Plusieurs dizaines d’organisations ont dénoncé un discours « raciste » et « haineux ».

Par Jeromiale ANGUE

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