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ÉMEUTES MEURTRIÈRES AU SÉNÉGAL: LES FAMILLES RÉCLAMENT JUSTICE

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Les familles des 14 personnes tuées dont les mineurs lors des manifestations en mars 2021 au Sénégal ont réclamé justice pour leurs défunts au cours d'une conférence de presse mercredi.

Deux ans après les émeutes qui ont couté la vie à près de 14 personnes au Sénégal, les familles des victimes  demandent que justice soit faite et réclament la fin de l'impunité dont bénéficient les forces de sécurité.

Afin d'obtenir justice, ces famille ont décidé de saisir les juridictions internationales tandis que les ONG vont dénoncer auprès des missions des Nations unies les forces de sécurité impliquées dans ces bavures.

En mars 2021, de violentes manifestations avaient éclaté au Sénégal après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols.

À cet effet, le gouvernement avait annoncé la mise sur pied d’une commission d’enquêteS indépendantes sur ces événements.

Pour les familles des victime aucune solution n'a été trouvée jusqu'à présent, elles menacent donc de saisir la cour de justice de la Cédéao.

Des plaintes déposées mais sans résultats

La première famille à avoir saisi la justice après les émeutes meurtrière fut la famille du jeune Ceikh Wade agé de 32 ans tué par balle, deux ans après, c’est le statu quo.

Pour le grand frère de la victime, c'est le silence total avec les autorités.

« Depuis lors, la justice sénégalaise n’a rien fait sur ce dossier. On ne sait pas pourquoi elle ne veut pas ouvrir d’enquête. Le cas de Cheikh Wade est très clair : dans une vidéo sur internet, on voit un policier caché derrière une voiture visant à bout portant et tirant sur lui, un homme qui a porté le drapeau national. Pourquoi a-t-il tiré ? C’est ça, la question», s'est il exprimé.

Par ailleurs, depuis les émeutes, Amnesty International Sénégal suit les dossiers de quatre victimes (trois manifestants tués et un blessé).

Ainsi, L’ONG va donc soutenir collectivement devant la Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), explique Me Amadou Diallo, mercredi 8 mars, toutes les familles des victimes qui ont porté plainte auprès des autorités.

« Nous estimons qu’aujourd’hui, l’État du Sénégal peut être traduit devant cette juridiction pour déni de justice. Cela fait deux ans de procédure judiciaire où rien n’a été fait. C’est révélateur que l’État n’entend pas véritablement chercher les coupables des morts des événements de 2021. »

Dans un second temps, Amnesty International envisage également de saisir le Comité des Droits de l’Homme des Nations unies.

 

Par Eyeng Obame Sandrine F

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