tvplusafrique

Société

GABON : LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

e5600d6c226ecf9f88c4.jpg
Les femmes gabonaises sont confrontées à plusieurs formes de violence avec une forte prévalence des violences sexuelles et économiques. Ainsi, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques.

La répression des types de violences se fait exclusivement sur la base des dispositions du Code pénal, qui ne permet pas toujours d’assurer une prévention, une répression et une protection efficaces des victimes. L’absence de législation spécifique contre les violences faites aux femmes au Gabon reste à déplorer. Pourtant, celle-ci permettrait d’apporter aux victimes de violences basées sur le genre une protection et une prise en charge adaptées. En ce qui concerne les femmes en situation de veuvage (largement majoritaires parmi les conjoints survivants), elles doivent encore faire face à des pratiques extrêmement discriminatoires avec notamment le lévirat qui consiste à épouser le frère du defunt mari.

À ce jour, il existe peu de structures offrant aux victimes de violences un accompagnement médical et psycho-social . Les femmes rencontrent également des difficultés lors de la prise en charge judiciaire, ce qui entrave la reconnaissance de ces violences.
En effet, dès les premières étapes de la prise en charge judiciaire, la police ne dispose pas des moyens humains et techniques suffisants pour couvrir le territoire de manière adéquate. En outre, les policiers ne sont pas tous formés à la prise en charge et au traitement de ce type de violence.

En complément des volets législatifs et judiciaires, le projet de clinique juridique proposant un accompagnement à la fois médical, psycho-social et juridique constitue une initiative interessante car il permetrait de pallier l’insufisance des infrastructures d’accueil et d’ameliorer le taux de poursuite judiciaire en accompagnant les victimes tout au long de leur parcours judiciaire.

 

Les recommandations majeures

Adopter une loi spécifique relative aux violences faites aux femmes dans laquelle la spoliation des veuves serait assimilée à un violence économique et assortie de sanctions pénales et de mesures de protection.
Améliorer la prise en charge juridique des victimes en facilitant la procédure d’accueil dans les commissariats et en mettant en place des cliniques juridiques pour les accompagner dans le dépôt de la plainte.Créer un refuge pour les mères victimes de violences et leurs enfants qui leur offrirait une solution d’hébergement d’urgence, les orienterait vers les structures adéquates pour engager des démarches judiciaires et les accompagnerait vers l’indépendance économique.

Par LINA WM

Top Articles