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ADL: PIQUET DE GRÈVE ET AÉROPORT BRADÉ À 500 MILLIONS DE FCFA

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Le personnel de l’aéroport international de Libreville (ADL), observe depuis le lundi 23 octobre 2023, un mouvement de grève à cause notamment de la vente de l’espace à la modique somme de 500 millions de francs CFA.

La clochardisation des agents de l’ADL au détriment des Indiens, nouveaux propriétaires de la porte d’entrée du Gabon, aura été la goutte d’eau qui a débordé le vase.  Le personnel de l’aéroport international de Libreville est entré en colère. Réuni le samedi 21 octobre 2023, il a annoncé entrer en grève deux jours plus tard. Les agents de l’ADL sont entrés en grève à cause de la dégradation de leurs conditions de travail depuis que leur entreprise GSEZ Airport a pris la gestion de l'aéroport international de Libreville. “ Discrimination, licenciements abusifs, perte des droits, mépris du personnel gabonais. “, a déclaré leur porte-parole, sur les antennes de TV+ Afrique.
L’Etat gabonais a signé une convention de concession, de gestion de l'aéroport international Léon Mba de Libreville avec le partenaire privé GSEZ Airport. A la fin de la concession de ADL “ grande a été notre surprise de constater que ladite convention a été bradée pour la modique somme de 500 millions de francs CFA payables entre trois échéances c'est-à-dire, en 3 ans. Tout porte à croire  que ce que cette opération a été le résultat d’une entente entre copains, coquins et coquines au détriment des usagers, des partenaires de l'aéroport et du peuple gabonais en toute violation des dispositions du code de marchés publics “, a ajouté le porte-parole. 

Baisse des salaires de certains agents 

Selon le service de communication de GSEZ Arise, at-il souligné, le projet de construction du nouvel aéroport sur la plaine d’Ayémé est désormais caduc. Il est remplacé par la construction d'un nouveau terminal sur l'aéroport de Léon Mba de Libreville. “ Aujourd'hui, il n'y a plus de doute, GSEZ Airport n’a pas respecté le cahier des charges établi par l’Etat gabonais. Il semble que nous avons tous été trompés par ce partenaire, a-t-il déploré. Le cahier des charge de l’Etat  non exécuté, il faut ajouter les engagements non respectés à l'endroit du personnel, la suppression des acquis sociaux, la baisse des salaires net pour certains employés, la modification de la police d'assurance santé, montre à suffisance la volonté de GSEZ Airport de clochardiser les Gabonaises et les Gabonais qui y travaillent au profit des expatriés indiens “. 
L'intervenant a également évoqué le fait que le personnel admis à la retraite n’est pas remplacé, mais aussi  “ les comportements désinvoltes des supérieurs hiérarchiques au mépris du respect d’autrui, l'esclavagisation du personnel gabonais.  Nous n'avons plus de doute qu'une chasse aux sorcières a été lancé par le groupe pour écarter le plus grand nombre d'anciens employés d'ADL afin de recruter un personnel expatrié ou national qui sera payé en monnaie de singe comme sur les sites de Nkok, Kango, Port minéralier, et autres appartenant au groupe GSEZ Arise “, a-t-il révélé.   
Comment expliquer que la porte d'accès à notre pays puisse se trouver dans un tel état ? Pourquoi le personnel n’est-il pas respecté ? Pourquoi réclame-t-il la rupture pure et simple de l'accord entre l’Etat gabonais et l'entreprise GSEZ Arise?  Autant de questions qui n’empêchent pas au personnel d'ADL d’être mobilisé pour une suite favorable.

Par Pamphile EBO

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