C’est une surprise. Séraphin Moundounga a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental. Fraîchement revenu au pays après un exil de 7 ans, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), prend un fauteuil où il ne fera pas figure de néophyte. Il a souvent occupé de hautes fonctions. Il fut l’une des figures de l’ancien régime au cours de son premier septennat, avant de prendre la clé des champs. Il fut ministre de la Justice et de l’Education nationale. La veille de sa promotion, il a été reçu par le président de la Transition Brice Clotaire Oligui. Le premier vice-président est Joël Ogouma. Ce n’est pas un nouveau venu de la scène. Il a été directeur des impôts. Le deuxième vice-président Nicaise Mouloumbi, est une figure emblématique de la protection de l’environnement et de la société civile. Il repart dans une institution où il avait déjà travaillé. 

 

Le premier questeur est Bertrand Zibi Abegue. Un acteur majeur de l’opposition radicale. Il a croupi en prison, en raison de ses positions politiques avec le président déchu. Réputé pour son franc-parler, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023, avait été libéré peu avant le scrutin après 6 ans de prison. Il est issu de la coalition Alternance 2023. Le 2ème  questeur, Ernest Mpouho Epigat, est un ancien ministre de l’Habitat et cousin d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu.

Défendre ses positions au sein d’une institution 

Le 1er secrétaire est Georges Mpaga, un mastodonte de la société civile. Il ne mâche pas ses mots. Il a le verbe facile et pourra défendre désormais ses positions au sein d’une institution. Gardera-t-il la même véhémence ?

La 2ème secrétaire du bureau du CESE est madame Aminata Nzamba, épouse Ondo Mendogo. C’est la seule femme du bureau. C’est une figure tonitruante de la société civile. Aura-t-elle la même abnégation maintenant qu’elle est de l’autre côté ?  Sur les 6 postes, la société civile en prend 3, soit la moitié du gâteau.  

 

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