Le 24 octobre 2023, le juge de référé a suspendu l’imam Benyamine Andjoua Obolo, l’interdisant formellement de se prévaloir de la qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques au Gabon (Gabon), et confirmant l’imam Rachid Mbadinga au poste de président du CSAIG. Réponse du berger à la bergère. Le 25 octobre, l’aile incarnée par l’imam Benyamine Andjoua Obolo, a indiqué avoir fait appel de cette décision de justice.

Amal Maturité, secrétaire général du CSAIG, a relevé les motifs de ce bicéphalisme. “Les imams et les théologiens ont pris leurs responsabilités afin de dépolitiser la religion musulmane dans sa gestion au Gabon tout en gardant un esprit fraternel et communautaire. Cette dépolitisation est passée par voie purement religieuse dans le strict respect de la charte du CTRI, de sa feuille de route, de la constitution de 1981, et de la nomenclature universelle de laïcité. Ce que nous prônons c’est la religion aux religieux et la politique aux politiciens. Il n’est plus question que les homme viennent décider du quotidien de la religion et que les religieux s'immiscent dans le quotidien de la politique; qu’ils vivent en symbiose, dans une complémentarité pour le bien être des gabonais”, a déclaré l’imam Amal Maturité.

Ce qui signifie que la décision prise par le juge des référés en faveur du groupe de l’imam Rachid Mbadinga est loin de satisfaire le camp d’en face qui estime que le droit n'a pas été lu. 

La balle est à nouveau au centre 

L’avocat de cette tendance Gilbert Moundounga a souligné que “le tribunal de première instance de Libreville est saisi pour réexaminer cette affaire entre toutes les parties une manière de vous dire que bien que sur la base de la décision qui a été rendue hier, l’appel a été formé. Le procès sera recommencé dans les tout prochains jours devant la Cour d’appel de Libreville. Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui que Benyamine Andoua Obolo a perdu”, a martelé l’avocat.

Il faut souligner que la grogne se poursuit au sein du CSAIG depuis que le secrétaire général Amal Maturité, a refusé d’acter la décision du nouveau président Rachid Mbadinga. Autant, la crise s’enlise au CSAIG. 

 

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