La compagnie aérienne privée Afrijet a écrit à l'Agence civile panafricaine pour la sécurité et la navigation aérienne, l'Asecna, pour lui sommer de s'expliquer sur la panne d'électricité qui avait frappé l'aéroport de Libreville le 24 juillet vers 23 heures, interrompant le trafic toute la journée du lendemain. Afrijet envisage des poursuites judiciaires contre l’Asecna, selon Africa Intelligence, paru ce 1er novembre 2023. 

Il faut dire que l’Asecna est une institution qui rayonne sur le ciel de 17 pays africains. La gestion de l’Asecna a souvent été entachée d’irrégularités. Il y a quelques années, les rapports d’audit que Jeune Afrique s’était procuré attestaient de la gestion budgétaire catastrophique de l’agence chargée de la sécurité aérienne dans 17 pays africains. Depuis lors, des sommes considérables ont disparu, vraisemblablement détournées. 

Le Sénégal a aussi menacé de porter plainte contre l’Asecna

Le mécanisme de détournement était simple. L’agent de l’Asecna entrait dans l’ordinateur, faisait disparaître certaines opérations et ne facturait qu’une partie des taxes de survol à la compagnie. En échange, il touchait une commission, le transporteur s’estimant heureux de n’avoir pas à régler l’intégralité de son dû. « C’était en somme une commission sur une non-facturation », plaisante notre homme, qui jure que ces pratiques délictueuses n’ont, jusqu’à aujourd’hui, jamais cessé. Et que les acteurs de l’anecdote qu’il vient de nous compter sont toujours en poste.

Le Sénégal avait lui aussi menacé il y a plusieurs années auparavant de porter plainte contre l'Asecna si cette structure ne restituait pas aux Etats membres les 40 milliards de francs CFA qu'elle gardait par devers elle sous forme de valeurs mobilières de placement.

 

 

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