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CAMEROUN: 25 MORTS DANS UNE ATTAQUE DE SÉPARATISTES ANGLOPHONES

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Une attaque de civils attribuée à des séparatistes a causé ce lundi 6 novembre 2023, la mort de 25 personnes, dans le village Egbekaw, arrondissement de Mamfé, département de la Manyu, région du Sud-Ouest.

Dans la nuit du 05 au 06 novembre 2023, des séparatistes anglophones armés ont abattu près de 25 personnes,  dont des femmes et des enfants. Une dizaine de maisons brûlées.Les rebelles et l'armée s'affrontent depuis sept ans, a affirmé le gouvernement camerounais. "On a eu des hommes, des femmes et des enfants, plus d'une vingtaine tués, c'est inadmissible !", a déclaré à l'antenne de la radio publique Mengot Victor Arrey-Nkongho, ministre chargé de mission à la présidence de la République.

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité, accusés chacun de crimes contre les civils par les ONG internationales et l'ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d'Afrique centrale majoritairement francophone. 

23 personnes ont été retirées des décombres 

"Cela s'est passé à 4 h 00 du matin. Des jeunes gens armés sont venus et ont tiré sur les habitants endormis dans leurs maisons et mis le feu à tout un pâté de maisons. On a déjà sorti 23 personnes des décombres dont certains ne sont même pas reconnaissables à cause de l'incendie", a raconté à l'AFP par téléphone un habitant du village qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité.

"On peut penser que c'est lié au 6 novembre, date anniversaire de l'accession du président Paul Biya au pouvoir", estime cet habitant.

Les rebelles, qui se font appeler les "Ambazoniens" (du nom d'une "Ambazonie" dont ils ont proclamé unilatéralement l'indépendance en 2017), s'attaquent fréquemment à des civils qu'ils accusent de "collaborer" avec Yaoundé. Les forces de sécurité sont également régulièrement accusées par les ONG internationales et l'ONU de "bavures", tueries et autres tortures sur des civils qu'elles soupçonnent de sympathiser avec les rebelles. Le Cameroun, peuplé de près de 30 millions d'habitants, est dirigé d'une main de fer depuis 41 ans jour pour jour par le président Paul Biya, âgé de 90 ans. Le conflit a fait plus de 6 000 morts et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon International Crisis Group (ICG).

 

 

 

 

 

Par Pamphile EBO

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