ARSENAL MILITAIRE: INSTRUMENT DE DISSUASION ET D'INTIMIDATION
Le traditionnel défilé militaire de la Fête Nationale au Gabon a fait son grand retour sur le boulevard du bord de mer . Occasion pour les forces armées du pays de faire étalage de leur arsenal, prêt à servir, prêt à défendre la Nation.
Tout au long de la cérémonie grandiose à souhait, les commentateurs n'ont pas manqué de vanter à la fois les armes , les compétences et les nouveaux services affiliés au système militaire gabonais .
Armées et force de l'ordre au service de qui ?
Reconnu pour sa stabilité comparativement à ses pays voisins , à côté de la présence d'une base militaire française permanente de plus de 370 soldats. En personnel , forces de l'ordre et armées en passant par la santé militaire , la garde républicaine , les sapeurs -pompiers et les services secrets n'ont plus à démontrer leur présence .
La question que l'on se pose est où sont-ils donc lorsque les populations ont besoin d'eux ? Etait-ce, ce 17 Août sur le boulevard du bord de mer , ces mêmes agents qui rackettent les conducteurs? Ces mêmes agents qui pour un constat de braquage à domicile demandent des frais de carburant de 30 000 Fr CFA aux victimes? Ces mêmes agents qui, sur la place publique au lieu de porter secours , conseiller mettent en avant leur statuts,leurs galons etc ...
Au Gabon le niveau de délinquance a relativement augmenté notamment dans les quartiers de Libreville, à Port-Gentil , la capitale économique comme, dans les zones rurales. Des actes qui aujourd'hui s'éloignent de plus en plus de la petite criminalité: Viols sur mineurs, assassinats, des vols à main armée et, du fait de la grande porosité des frontières du pays avec la Guinée équatoriale, le Cameroun et le Congo notamment , les trafics transnationaux, liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles et au trafic d’animaux sauvages.
La fusion des actions entre le ministère de la Justice et de l'Intérieur, suivi de sanctions fermes à l'endroit des agents des force de l'ordre qui ne respectent pas leur serment prôné ce 16 août, veille de l'indépendance du Gabon , gagnerait à être mieux perceptible.