tvplusafrique

Fait divers

GABON: SIX POLICIERS RIPOUX DANS LES MAILLES DE LA JUSTICE

4bed2154a2634fbed812.jpeg
Six policiers ripoux ont récemment été arrêtés à Libreville par leurs collègues de la Police d’investigation judiciaire au cours d’un contrôle inopiné effectué dans les artères de de la capitale gabonaise dont le cerveau du groupe sous-brigadier Yann Olivier Essia Akoghe (34 ans).

Six policiers ripoux ont récemment été arrêtés à Libreville par leurs collègues de la Police d’investigation judiciaire au cours d’un contrôle inopiné effectué dans les artères de de la capitale gabonaise  dont le cerveau du groupe sous-brigadier Yann Olivier Essia Akoghe (34 ans), à la suite de plaintes nombreuses et récurrentes. Ils sont accusés d'association de malfaiteurs, d’extorsions de fonds, de contrôles inopinés, de séquestration, de destruction des biens, et de coups et blessures volontaires. Ils ont été mis à la disposition de l'inspection générale de police, avant d'être présentés devant la justice.

D'autres complices sont activement recherchés par les services de la police nationale.. Les six brebis galeuses ont avoué les faits qui leur sont reprochés. Ils se sont défendus en prétextant qu’ils ne sont pas les seuls à le faire. Ils ont prétendu que tous les policiers commettent les forfaits pour lesquels ils ont été arrêtés. Pourquoi eux seulement et pourquoi pas les autres. Ils ont aussi indiqué pour se défendre qu’ils font le racket simplement pour se faire un peu d’argent 100 FCFA ou 200 FCFA, qui peuvent leur permettre de prendre  un verre ou d’acheter un plat de nourriture pendant le temps de pause. Ils avaient aussi l’habitude d’interpeller les passants. S’ils ces derniers n’étaient pas en possession des pièces d’état civile requises, ils devaient payer une amende. L'enquête ouverte a permis d'arrêter le brigadier chef major Jaurès Koumba Koumba (47 ans), en service à la direction du personnel, le sous-brigadier Serge Biyoghe Metoule (40 ans), en service à l'état-major des polices d'intervention et le cerveau du groupe sous-brigadier Yann Olivier Essia Akoghe (34 ans). Il n'a plus mis les pieds au commissariat de Mounana, dans la province du Haut-Ogooué, où il est en service. Ces derniers ont dénoncé leurs complices, les gardiens de la paix Étienne Samuel Yarangamina (29 ans), en service à la direction de la Voie Publique, Constant Nang (32 ans), en service à l'état-major des polices d'intervention et Ruben Manfoumbi (26 ans), en service à la direction de la Voie Publique. Ils se positionnaient à un endroit, s'embarquaient dans les véhicules des victimes qu'ils séquestraient et les torturaient. Ensuite ils les obligeaient à effectuer des retraits bancaires. Les sommes extorquées variaient entre 400 mille et 4 millions de FCFA.

Les comportements déviants ne peuvent plus continuer à prospérer au sein des forces de défense et de sécurité 

Ces arrestations ont été réalisées à l’initiative et à l’implication personnelle du chef d’Etat-major des forces de police nationale, le colonel Emmanuel Constant Boubata.  

Ces arrestations interviennent quelques mois après les orientations données par le Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema qui a demandé aux hauts gradés des forces de défense et de sécurité de mettre fin aux comportements déviants des éléments de leurs troupes en châtiant tous les contrevenants.  

Les barrages de police ponctuels sont disséminés un peu partout à Libreville. Après quelques minutes de racket sur les automobilistes, les éléments qui assurent le barrage lèvent le camp et vont s’installer ou faire le partage du butin ailleurs. Ils demandent aux automobilistes et surtout aux taximan de leur fournir 500, 1000 ou 2000 FCFA pour passer la barrière et continuer la route. Ils prennent cet argent sans remettre le reçu mentionnant le montant perçu aux automobilistes. 

 

Par Pamphile EBO

Top Articles