LE PDG DEMANDE PARDON AVEC ORGUEIL
Alors que de nombreux responsables disposent de cantines d’argent frais dans leurs domiciles et dans d’autres cachettes, les pédagogistes ont demandé un pardon honteux aux pauvres Gabonais. Les Gabonais ont eu droit à une plaisanterie de mauvais goût. Des responsables qui n'ont jamais été démocrates, qui ont triché à toutes les élections devaient normalement faire profil bas. Par la bouche d’Angélique Ngoma, propulsée secrétaire générale du Parti Démocratique Gabonais (PDG), dans un contexte de querelles intestines et de coups bas, cette formation politique a demandé pardon aux militants, aux sympathisants, et aux concitoyens. Au regard de l’état de délabrement dans lequel le PDG a laissé le pays s’enfoncer, cela ressemble à une mise en scène ridicule. Ce sont des larmes de crocodiles que les pédégistes ont versé devant les caméras. Comment un bourreau peut-il demander pardon à une victime sans force et sans défense qui a été torturé durant des dizaines d’années ? Que vaut leur pardon sans réparation des préjudices ?
Un pardon en trompe-l’oeil
Pour demander pardon, il y a une attitude à avoir, une posture à montrer. Il fallait faire preuve de recueillement. Le parti devant être en berne le 12 mars. Le PDG aurait dû organiser une cérémonie de recueillement pour montrer au peuple qu’il regrette profondément ce qu’il a fait aux Gabonais. Que vaut le pardon des pédégistes s’il ne vient pas du cœur ? Ils n’ont jamais été justes. Ils n’ont jamais prôné l'équité. Ils ont toujours été hautains. Et ils ont demandé un pardon teinté d’orgueil. Ils ont demandé pardon en riant, sans une attitude de déchirement.
Il fallait organiser un 12 mars mort
On aurait pu s’attendre à ce que le parti de masse demande pardon en annulant par exemple toute sortie médiatique et toute activité le 12 mars. Une cérémonie de deuil national ou un 12 mars mort. Il aurait pu faire toute la lumière sur le bilan macabre de l’élection de 1993, de 2009 et de 2016, afin que les familles fassent enfin le deuil de leurs enfants tués.
Que signifie le pardon du PDG ? Un pardon du bout des lèvres qui n’engage que ceux qui l’écoutent. Expert pour berner la population, le PDG n’est pas à son premier mensonge. Ce n’est pas le temps qui a passé, l'eau qui a coulé sous les ponts, les cheveux devenus blancs de certains responsables du parti, encore moins le coup d’Etat qui va les changer. Le PDG restera insensible au peuple. C'est son ADN. Quand la population pleure, le PDG rit. C’est ce qui apparaît une fois de plus au regard de l’allégresse qui a rythmé les festivités du 56ème anniversaire où l'argent a coulé à flots.
Le dernier bluff du PDG
Les pédégistes ont encore gaspillé l’argent pour organiser une fête sans importance pour le plus grand nombre alors que le peuple croupit dans la misère et pleure de faim. Face à des jeunes sans emplois et au bord du chaos qui sont de plus en nombreux, ce que le PDG a trouvé comme solution à leurs problèmes c’est demander un pardon hypocrite. Le PDG n’a jamais été loyal. Est-ce qu’ils vont demander pardon en rendant aux Gabonais l’argent qu’ils ont volé depuis plus de quarante ans ? Est-ce qu’ils vont restituer aux Gabonais les richesses qu’ils ont pillées dans le pays ? Est-ce qu’ils vont restituer leurs multiples biens immobiliers répartis dans tout le pays et ailleurs ? Est-ce qu’ils vont rapatrier leurs avoirs planqués à l’étranger et les investir au pays afin de donner l’emploi aux Gabonais ? Avec moins d'égoïsme, le peu d’argent que le CTRI a pu récupérer dans les domiciles a participé à résoudre de nombreux problèmes. Or ce qui n’a pas été récupéré par le CTRI ne saurait être comparé à ce que les pédégistes ont encore dans leurs maisons et en banque. Les pédégistes manque de compassion. C'est un parti politique qui fait peur. Car il n'hésite pas à écraser son peuple dès que l'occasion est propice.