Odeur fétide et nauséabonde, hautes herbes, plaques murales décapées, murs fissurés, portes défoncées, baignoires arrachées, le spectacle donné par l’hôtel Léconi, est une infamie.  Abandonné à son triste sort par l’ancien régime, flamboyant à ses heures de gloire, Léconi Palace est aujourd'hui un vestige puant. Le ministre du Tourisme Pascal Ogowe Siffon, a récemment conduit une mission à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, à 751 kilomètres de Libreville, au cours de laquelle il s’est rendu avec le gouverneur du Haut-Ogooué, Jacques Denis Tsanga, au chevet de ce vestige en ruine.

'' Nous constatons que cet hôtel ne fonctionne plus, c'est une désolation. Cet hôtel symbolise la fierté de toute une ville. On va se mettre pour que toute la population se reconnaisse dans cet hôtel qui est quand même leur patrimoine. Je crois que nous allons être votre interprète, votre représentant vis-à-vis des plus hautes autorités pour qu'on essaye de voir comment redynamiser cet hôtel ''.

a déclaré le ministre du tourisme, un brin navré. 

Seul un miracle peut changer son destin

Construit en 1985 à l'occasion du sommet de l'Union douanière et économique des Etats de l’Afrique centrale (UDEAC), cet hôtel était emblématique. Ce à quoi il ressemble aujourd’hui était impensable il y a encore quelques années. Mais face à un pouvoir décadent, on voit mal comment le Léconi Palace pouvait échapper belle. Avec cette visite, il reste une lueur d’espoir.

''On va espérer que votre visite permettra un regard nouveau, un regard plus lucide mais aussi un regard entreprenant. Parce que nous envisageons des pistes pour que cet hôtel soit réhabilité ''.

Jacques Denis Tsanga, gouverneur de la province du Haut-Ogooué.

A quelques mois de la caravane touristique, seul un miracle peut permettre au Léconi palace de retrouver son lustre d'antan.  Avec 96 chambres, dont 6 suites présidentielles et 12 suites juniors, deux restaurants et une grande piscine, le Leconi Palace faisait palir d’envie.

 

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