DRÉPANOCYTOSE: DES ACTEURS APPELLENT L'ÉTAT À REVOIR LA PRISE EN CHARGE

Les drépanocytaires n’ont pas contracté cette maladie mais sont nés avec. Car la drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. Elle est caractérisée par une anomalie de l'hémoglobine, principale protéine du globule rouge. Les drépanocytaires font l’objet de la stigmatisation dès leur jeune âge, à l'école puis au lycée. Ce n'est pas toujours facile pour les drépanocytaires de vivre en société. La drépanocytose frappe un foyer gabonais sur quatre.
Les malades ont deux gènes S, transmis par les deux parents : ils sont dits SS, c'est l'anémie falciforme. Les deux parents doivent donc être porteurs du gène S pour que leur enfant fasse la maladie.
La prise en charge laisse à désirer
Là où le bât blesse au Gabon, c’est au niveau de la prise en charge. Le traitement de la drépanocytose n'est pas pris en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS). Alors que les médicaments donnés aux patients sont destinés à renforcer leur immunité, à aider à la fabrication des globules rouges, pour la CNAMGS ce n'est rien.
3% de la population gabonaise possède la forme SS. C'est une importante proportion de Gabonais qui est abandonnée à elle-même face à l’avancée de la maladie. Mais qui ne bénéficient pas d’un accompagnement à la hauteur de leur détresse. C'est pourquoi les drépanocytaires du Gabon lancent un cri d'alarme. Ils demandent l'exonération totale au niveau de la prise en charge médicale notamment la banque de sang. Ils souhaitent que le gouvernement gabonais ouvre un centre pour la drépanocytose. Ils appellent l'État à aider les structures et les associations qui accompagnent les drépanocytaires. Passer l'électrophorèse avant d’avoir des rapports sexuels est donc capital.